La joie du premier appel nous a mis sur la route de l’Évangile. Notre
cœur est comblé à l’idée d’aller à la rencontre du Seigneur. Cependant, l’Aimé
se fait attendre. Notre pas des débuts si alerte s’alourdit. Notre désir
s’assoupit. Et lorsque l’Époux arrive, il nous entraîne dans la nuit de la foi.
Jésus nous prévient : le suivre n’est pas de tout repos. Il promet la vie en
abondance, mais il annonce aussi la traversée de la Croix.
L’amour s’affine comme l’or au creuset. Sur ce chemin escarpé, l’amour
et la foi auront besoin de la petite fille Espérance, comme l’écrit Charles
Péguy : « La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’espérance. (…)
l’espérance, dit Dieu, voilà ce qui m’étonne » (Le Porche du mystère de
la deuxième vertu, 1912). Car l’Espérance est la vertu de marcher dans la
vie. Elle met en route l’action et la soulève. Plus nous avançons vers Dieu,
plus Il nous semble loin.
C’est alors l’heure de l’Espérance. Elle nous tend vers Lui avec plus de
force et avec toute l’énergie de son désir. L’âme épuisée qui porte en elle la
petite Espérance, sent sa faiblesse, mais expérimente aussi qu’elle ne peut
revenir en arrière car elle est saisie par l’amour. Munie de cette huile, elle
peut avec confiance et dans un total abandon suivre le Christ jusqu’au bout.
Une oblate de l’Assomption
Autres textes : Os 2, 16b.17b.21-22 ; Ps 44.
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