Le rabbin Edgar Gluck, grand rabbin de Galicie (Europe
centrale et de l’Est) et sa suite ont été reçu par le pape François au Vatican,
ce lundi matin, 8 mai 2017, annonce le Saint-Siège.
La rencontre privée avec le pape François a duré 45
minutes indique « Yeshiva World News » (YWN).
Ils s’étaient déjà rencontrés à l’occasion de la visite du
pape à Cracovie pour la JMJ de 2016 : le rabbin avait notamment évoqué la
destruction de cimetières juifs en Europe et dans le monde. Le pape l’avait
invité à venir poursuivre leur conversation au Vatican, précise la même source.
La rencontre a été égayée par des danses et des chants
accompagnés par deux jeunes à la guitare.
Le rabbin était notamment accompagné de son fils le rabbin
Zvi Gluck, fondateur et directeur de Amudim, une organisation d’aide aux
victimes d’abus et aux personnes de la communauté juive souffrant de
dépendances.
Avec eux aussi le rabbin DovBer Pinson et d’autres
importants représentants du rabbinisme ashkénaze orthodoxe.
Zvi Gluck a confié à YWN que la conversation a
essentiellement porté sur la profanation des cimetières et que le pape était en
faveur de règles plus sévères pour empêcher l’agression contre des cimetières
juifs.
Il a aussi été question, dit-il, de favoriser une plus
grande unité entre groupes religieux.
Enfin, à propos des abus, le pape a redit son
option de la « tolérance zéro ».
Ce n’est pas le premier pape à entrer en relation avec le
rabbin Gluck : Jean-Paul II a fait « en coulisses » beaucoup de
bien à la demande du rabbin Gluck. YWN souligne qu’étant Polonais, il était
particulièrement sensible aux atrocités subies par les juifs pendant la Shoah.
Le rabbi Edgar Chaim Baruch Gluck est né à Hambourg
(Allemagne) en juin 1936 : il a quelques mois de plus que le pape
François. Emigré à Brooklyn, il s’est formé aux Etats-Unis. Depuis 2008 il est
membre du rabbinat de Pologne.
A propos de cette rencontre assez exceptionnelle du
pape et de rabbins orthodoxes, un commentateur du monde hassidique cite des
rabbins Loubavitch et précise qu’il n’est pas interdit de rencontrer
un pape « pour des questions légitimes».
Il cite notamment en exemple une rencontre de responsables
juifs avec le pape Calixte II qui a ensuite demandé aux communautés chrétiennes
d’Europe de protéger les juifs dans le document « Sicut Judaeis » de 1123.
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