Bonjour et bienvenue sur le blog de l'association. Il s'agit d'une Association privée de fidèles (Église Catholique) érigée en 1997 par Mgr. Jean-Marie Lustiger. Vous y trouverez les nouvelles d'intérêt général (conférences, articles). Les invitations aux rencontres mensuelles continueront de vous être transmises personnellement. Bien amicalement. Le modérateur.
mercredi 31 mai 2017
mardi 30 mai 2017
Une pensée qui oblige : Chavouot, un moment d'éternité
Exode Rabba (Ed. Shenan) chapitre 5
Or, tout le peuple vit les voix et les
feux (Exode XX). Rabbi Yohanan
enseigne : la voix jaillissait et se divisait en soixante-dix langues, en
soixante-dix voix, afin que le monde entier puisse entendre.
Note : Soixante-dix est le nombre traditionnel des nations
descendant de Noé.
Une pensée
qui oblige ; Chavouot: un moment d'éternité (15 min)
A. Mercier -
Journaliste - R. Sadin - rabbin
Shavouot chez le peuple Juif
La fête de Shavuot (Semaines) dans le peuple juif arrive sept
semaines après la Pâque : elle est la fête de Prémices et la fête du Don de la
Torah.
Les
sages d’Israël, après la destruction du Temple (au temps de la Mishnah), ont
fixé à Shavuot la célébration du don de la Torah au Sinaï. Dans la Torah,
Shavuot est la Fête des Prémices – au début de l’été, lorsque les moissonneurs
ramassent les premières récoltes des champs dans un pays où ruissellent le lait
et le miel. À la synagogue, on lit le livre de Ruth et beaucoup passent toute
la nuit à étudier – une tradition que l’on appelle Tikkun Leil Shavuot.
Voici des
sons qui se rapportent à la fête :
Fête de la Visitation
À la fin du mois de mai, nous fêtons la joyeuse visite de la
Vierge Marie à sa cousine Élisabeth, mère de Jean le Baptiste.
La
visite de Marie à Élisabeth commémore la rencontre d’une jeune femme vierge,
qui enfantera un fils miraculeusement, avec une femme avancée en âge, qui porte
aussi un fils en son sein. Au moment où les deux femmes s’embrassent, leur fils
– Jésus et Jean – entreront en contact pour la première fois.
Élisabeth
annoncera prophétiquement le rôle de Marie : «Tu es bénie plus que toutes les
femmes, béni aussi est le fruit de ton sein! Comment m’est-il donné que vienne
à moi la mère de mon Seigneur? Car lorsque ta salutation a retenti à mes
oreilles, voici que l’enfant a bondi d’allégresse en mon sein. Bienheureuse
celle qui a cru : ce qui lui a été dit de la part du Seigneur
s’accomplira.» (Luc 1, 42-45) C’est ainsi que Marie est révélée comme la mère
bénie du Seigneur.
Marie
répond alors par le cantique qui est devenu la prière quotidienne des
catholiques : «Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit s’est rempli
d’allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a porté son regard sur
son humble servante. Oui, désormais, toutes les générations me proclameront
bienheureuse, parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses :
saint est son Nom. Sa bonté d’étend de génération en génération sur ceux qui le
craignent. Il est intervenu de toute la force de son bras; il a dispersé les
hommes à la pensée orgueilleuse; il a jeté les puissants à bas de leurs trônes
et il a élevé les humbles; les affamés, il les a comblés de biens et les
riches, il les a renvoyés les mains vides. Il est venu en aide à Israël son
serviteur en souvenir de sa bonté, comme il l’avait dit à nos pères, en faveur
d’Abraham et de sa descendance pour toujours.» (Luc 1, 46-55)
En ce jour, les catholiques de Terre Sainte se rendent en
pèlerinage à l’Église de la Visitation à Ein Karem.
Reform rebbi visits the Pope
On Friday, May 26, 2017, Rabbi Rick Jacobs, President of the
Union for Reform Judaism (URJ) was received in a private audience by the Holy
Father Pope Francis at the Vatican.
Rabbi
Jacobs was at the Vatican as a leader of Religions for Peace, for their meeting
on Ethics in Action 3: Migrants and Refugees.
The
private one-to-one 20-minute meeting took place at the same desk in the same
library in the Apostolic Palace as the meeting between Pope Francis and US
President Donald Trump just two days earlier.
The
Holy Father and Rabbi Jacobs discussed various themes relating to the promotion
of peace and collaboration in the world through interreligious dialogue,
assisting immigrants and refugees, and learning to love one’s neighbor as
oneself.
Rabbi Jacobs also told the Pope that the Reform Movement
supports the Pope’s efforts to promote a peace agreement between Israel and the
Palestinians based upon the formula of “two states for two peoples”.
mercredi 24 mai 2017
Fête de l'Ascension du Seigneur
La Fête de l’Ascension de Jésus au ciel est célébrée le Jeudi de
la sixième semaine après Pâques (40 jours après Pâques). Lucia, de la kehilla
de Jérusalem, nous explique l’importance de cette fête.
La
fête solennelle de l’Ascension du Seigneur fait partie du cycle de Pâques et
est célébrée le 40e jour après Pâques. C’est l’une des plus importantes et des
plus anciennes traditions chrétiennes. La fête est déjà mentionnée au 4e siècle.
En ce temps-là, on la célébrait à Jérusalem dans le cadre des fêtes proches de
la Pentecôte, et elle était marquée par une procession au Mont des Oliviers,
lieu d’où Jésus est monté au ciel. Les plus anciennes formulations du credo
chrétien, élaborées aux 1er et 2e siècle, parlaient de l’Ascension du Seigneur,
après sa Résurrection, comme l’un des évènements les plus importants de la
mission terrestre de Jésus Christ (Cf 1
Thimothée 3 :16 par exemple). L’importance de l’Ascension est également
soulignée dans beaucoup des anciennes prières eucharistiques (anaphores).
L’évènement
de l’Ascension est mentionné dans les évangiles de Marc et de Matthieu, ainsi
que dans les Actes des Apôtres. Après sa Résurrection, Jésus apparut durant
quarante jours aux disciples qui doutaient encore : à Jérusalem tout d’abord,
puis en Galilée, préparant son église, née au pied de la croix, à recevoir le
baptême dans l’Esprit Saint, afin de pouvoir continuer son œuvre sur la terre,
annonçant la Bonne Nouvelle à toute la création. Tandis que la Pentecôte
approchait, les disciples montèrent à Jérusalem, où Jésus leur était apparu
pour la dernière fois, leur avait donné les dernières instructions et les avait
bénis, en leur commandant de proclamer la Bonne Nouvelle à tous les peuples,
puis il monta au ciel devant eux. Cependant, il ne s’agissait pas d’une
séparation puisque Jésus dit : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28 :20).
«
À partir de ce moment, il n’est plus à Jérusalem, ni à Bethléem, ni à Nazareth,
ni dans la montagne ni dans la plaine, ni dans la mer ni dans la ville - il est
partout. Il est assis à la droite du Père et il est là où est Dieu,
c'est-à-dire en tout lieu. C’est pourquoi, où que nous soyons et à quelque
moment que nous l’appelions, il est avec nous. Il nous entend, car il est avec
nous jusqu’à la fin du monde. » (Père Alexandre Men, Homélie pour la fête de l’Ascension)
Ce
jour, l’église commémore la dernière apparition du Ressuscité à l’un de ses
disciples, apparition qui marque la fin de sa mission terrestre – œuvrer à
notre salut – depuis l’Incarnation jusqu’à sa mort rédemptrice et sa
résurrection, jusqu’à son Ascension au ciel, où il est assis dans la gloire à
la droite du Père. « Je viens du Père et suis venu dans le monde ; maintenant,
je quitte le monde, et je pars vers le Père. » (Jean 16 :28)
L’Ascension
du Seigneur indique la plénitude de notre salut : la Rédemption est achevée
lorsque le Christ crucifié ressuscite et, en tant que notre Grand Prêtre
éternel, pénètre grâce à son propre sang dans le sanctuaire céleste (Hébreux 9 :12 ; 24-26). À partir
de ce moment le Christ, assis sur le trône avec son Père, intercède sans cesse
pour tous ceux qui viennent au Père par lui. Et nous devons toujours nous
souvenir que c’est des cieux que nous sommes citoyens, avec le Christ (Philippiens 3 :20), selon sa
propre promesse : « Je vais vous préparer une place ? Quand je serai allé vous
la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y
serez aussi » (Jean 14 :2-3).
Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons avec lui et nous renaîtrons avec
lui (2 Timothée 2 :11-12).
Par
son Ascension, Jésus a uni le ciel et la terre : son Corps Mystique - l’Eglise
– est sur la terre, mais sa tête (le Christ) – règne déjà aux cieux. La session
de Jésus à la droite du Père marque la venue du Royaume du Christ,
l’accomplissement de la vision du Prophète Daniel à propos du Fils de l’Homme :
« Il lui furent donné la souveraineté, la gloire et la royauté, afin que les
populations de tous pays, de toutes nations et de toutes langues le servent. Sa
souveraineté durera éternellement, elle n’aura pas de fin, et son royaume ne
sera jamais détruit. » (Daniel 7 :14).
À partir de ce moment, les apôtres deviennent témoins de ce Royaume qui n’aura
pas de fin. Ce témoignage devient possible parce que Jésus, en lui-même, a
élevé la nature humaine jusqu’aux cieux et a ainsi préparé l’homme à recevoir
l’Esprit.
Sur terre, dans le temps qui suit l’Ascension du Christ, et où
nous attendons sa Seconde Venue, le temps de toucher est révolu, et c’est le
temps de la foi qui commence. « Ce qui était visible dans notre Sauveur est
désormais contenu dans les Sacrements. Notre foi doit être plus parfaite et
plus forte, car l’enseignement a remplacé la vision et ses commandements
doivent être accueillis par les cœurs des fidèles illuminés par la lumière
céleste (Saint Léon le grand, Sur
l’Ascension). Enlevé au ciel, ayant accompli sa mission jusqu’au bout,
Jésus reste dans l’église, qui est le « premier fruit du Royaume du Christ sur
la terre » (Lumen Gentium 53).
Ayant établi les fondations de l’église, il confie aux apôtres la tâche de la
construire, avec l’aide de l’Esprit Saint qu’ils recevront le jour de la
Pentecôte.
http://www.catholic.co.il/index.php?option=com_content&view=article&id=3638:feast-of-the-ascension-of-the-lord-fr&catid=35&lang=fr&Itemid=291
Dans la liturgie romaine, lors de l’office des lectures pour la
solennité de l’Ascension, on lit un extrait d’une homélie de Saint Augustin (Sermo
de Ascensione Domini).
L’Ascension
du Seigneur
"Aujourd’hui
notre Seigneur Jésus-Christ monte au ciel; que notre cœur y monte avec lui.
Écoutons ce que nous dit l’Apôtre: Vous êtes ressuscités avec le Christ.
Recherchez donc les réalités d’en haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la
droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De
même que lui est monté, mais sans s’éloigner de nous, de même sommes-nous déjà
là-haut avec lui, et pourtant ce qu’il nous a promis ne s’est pas encore
réalisé dans notre corps.
Lui
a déjà été élevé au-dessus des cieux; cependant il souffre sur la terre toutes
les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette
vérité lorsqu’il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécuter?
Et il avait dit aussi: J’avais faim, et vous m’avez donné à manger. Pourquoi ne
travaillons-nous pas, nous aussi sur la terre, de telle sorte que par la foi,
l’espérance et la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous
reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel?
Lui,
alors qu’il est là-bas, est aussi avec nous; et nous, alors que nous sommes
ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son
amour; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous
le pouvons cependant par l’amour, mais en lui.
Lui
ne s’est pas éloigné du ciel lorsqu’il en est descendu pour venir vers nous; et
il ne s’est pas éloigné de nous lorsqu’il est monté pour revenir au ciel. Il
était déjà là-haut, tout en étant ici-bas; lui-même en témoigne: Nul n’est
monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme, qui
est au ciel. Il a parlé ainsi en raison de l’unité qui existe entre lui et
nous: il est notre tête, et nous sommes son corps. Cela ne s’applique à
personne sinon à lui, parce que nous sommes lui, en tant qu’il est Fils de
l’homme à cause de nous, et que nous sommes fils de Dieu à cause de lui.
C’est
bien pourquoi saint Paul affirme: Notre corps forme un tout, il a pourtant
plusieurs membres ; et tous les membres, bien qu’étant plusieurs, ne forment
qu’un seul corps. De même en est-il pour le Christ. Il ne dit pas: Le Christ
est ainsi en lui-même, mais il dit: De même en est-il pour le Christ à l’égard
de son corps. Le Christ, c’est donc beaucoup de membres en un seul corps. Il
est descendu du ciel par miséricorde, et lui seul y est monté, mais par la
grâce nous aussi sommes montés en sa personne. De ce fait, le Christ seul est
descendu, et le Christ seul est monté ; non pas que la dignité de la tête se
répande indifféremment dans le corps, mais l’unité du corps ne lui permet pas
de se séparer de la tête." (Saint
Augustin, sermon pour l’Ascension, 98, 1-2 (PLS 2, 494-495).)
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