Le 25 mars, l’Eglise catholique célèbre
l’annonce de l’archange Gabriel à Marie, la jeune femme de Nazareth. L’ange dit
à Marie : « Tu concevras en ton sein et tu enfanteras un fils, et tu lui
donneras le nom de Jésus. Il sera grans, il sera appelé le Fils du Très-Haut » (Luc
1 :31-32).
Neuf mois après le 26 mars, on célèbre la fête
de la naissance de Jésus. Par la fête de l’Annonciation, l’église célèbre le
fait que Dieu est devenu un être humain, chair et sang, « a habité parmi nous » (Jean 1 :14), et tout particulièrement
dans le sein de Marie.
Depuis le péché du premier homme, Dieu s’est
trouvé exilé du monde des humains. Par notre "non", par notre refus de l’accepter avec joie et avec
l’obéissance que des enfants doivent à leur père, nous avons fait de Dieu un
réfugié hors de notre monde, ce monde qu’il a créé et nous a donné. Durant des
générations, Il a attendu un "oui"
absolu dénué d’hésitation, un "oui"
qui lui permettrait de revenir parmi nous, un oui qui nous permettrait d’annoncer, dans la joie et l’action de
grâce, que Dieu est avec nous – ‘Immanu El ».
Un pas essentiel en direction de ce "oui", après les générations de
"non" représentées par Adam, Cain, les pécheurs de la génération du
déluge et les bâtisseurs de la tour de Babel, fut le « Me voici » d’Abraham.
Avec une foi totale, bien qu’à la compréhension humaine la promesse ait semblé
impossible à accomplir, Abraham a dit son "oui". Tout d’abord il quitta son pays, sa famille et la maison
de son père pour aller vers le pays que Dieu lui montrerait. Puis, vers la fin
de son voyage, il ne refusa pas même à Dieu son propre fils, ce fils bien-aimé,
quoique ce sacrifice réduise à la mort son avenir. Au début de son itinéraire
vers Dieu, Abraham avait reçu de Dieu le commandement "Sois une bénédiction" (Genèse 12 :2). Le "oui"
d’Abraham fut l’intermédiaire par lequel la bénédiction a pu revenir dans le
monde.
Les moments dans lesquels la lignée d’Abraham –
le peuple d’Israël – dit son "oui"
sont les sommets du temps lors desquels la vocation du peuple s’accomplit :
celle d’être bénédiction et lumière des nations. Au Sinaï, le peuple a pris sur
lui la Parole de Dieu donnée dans la Torah, en disant : « Nous ferons et nous écouterons » (Exode 24 :7).
La vocation du peuple d’Israël, selon la foi de
ceux qui croient en Jésus Christ, est complètement accomplie en Jésus de
Nazareth « qui descendait de David selon
la chair et, selon l’Esprit qui le sanctifie, a été établi dans la puissance de
Fils de Dieu par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1 :3-4).
La fête de l’Annonciation souligne le moment où
Marie, la mère de Jésus, dit son "oui"
en réponse à l’ange : « Je suis la
servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1 :38). Ce "oui" de Marie fait écho au "oui" du peuple d’Israël au Sinaï,
et par là une porte est ouverte à la venue de Dieu dans le monde. Jésus Christ
est le "oui" absolu car il
«
n’a pas été à la fois "oui" et "non" : il n’a jamais été
que "oui" » (2 Co 1
:19).
En la Fête de l’Annonciation (qui cette année
tombe durant le Carême) nous voulons renouveler notre "oui", de sorte que selon l’exemple
de Marie nous puissions nous aussi devenir une arche d’alliance portant en elle
la parole de Dieu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire