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lundi 26 juin 2017

Nostra Aetate

Pope Francis/Rabbi Abraham Skorka (English subtitles)

L'étonnante vidéo du Pape, du Dalaï Lama et des grands chefs spirituels du monde entier



Le 14 juin dernier, dans le cadre de la campagne "Make friends", le Saint-Père a participé à une vidéo visant à promouvoir l’amitié entre les peuples et entre les croyants des différentes religions.
L’une des conditions indispensables à l’établissement d’une véritable paix dans le monde est le dialogue entre les hommes et les femmes de différentes confessions. Une main tendue, une attitude de respect mutuel et une compréhension de l’autre, seules capables de forger l’amitié des peuples. Tel est le message qu’a adressé le pape François, ainsi que d’autres figures religieuses de premier plan, le 14 juin dernier, dans le cadre de la campagne « Make friends » (Soyons amis), à l’initiative de l’Institut interreligieux Elijah, soutenu par l’Unesco.
Aux côtés du Dalaï Lama, du grand mufti d’Égypte, de l’archevêque de Canterbury, des rabbins en chef David Lau et Jonathan Sacks, du guide hindouiste Sri Sri Ravi Sankar, et de nombreux autres chefs spirituels du monde entier, le Pape a pris part au tournage d’une vidéo afin de lancer un appel aux croyants de tous horizons à apprendre à se connaître.
Dans une seconde vidéo, le Pape a participé à une discussion avec le rabbin Abraham Skorka, au cours de laquelle il est revenu sur les circonstances dans lesquelles leur amitié s’est forgée, lorsque le Saint-Père était encore archevêque de Buenos Aires. Les deux hommes avaient déjà coécrit un livre intitulé Du Ciel et de la Terre, dans lequel ils dialoguaient de la religion chrétienne et juive. Ils ont également participé à un programme télévisé sur ce thème et même prêché en tant qu’invités lors de leurs offices respectifs.
Les propos du rabbin Skorka sont forts : « C’est véritablement notre religiosité qui nous a permis de développer un dialogue d’une véritable profondeur, qui a touché nos deux cœurs ». Il raconte également que c’est « un dialogue direct et sincère qui s’est établi » entre eux. La raison ? « La religion et les enseignements de nos religions respectives ».
Le pape François a souligné l’importance de savoir créer une atmosphère propice au dialogue, faisant la part belle à la confiance mutuelle, afin que chacun se sente libre d’exprimer sa foi. « Nous savions que, dans la moindre de nos discussions, et c’est ce qui me paraît le plus essentiel, aucun de nous ne négociait avec son identité », a expliqué le Saint-Père. « Si tel avait été le cas, alors nous n’aurions tout simplement pas pu nous parler, et cela aurait été fort dommage », a-t-il encore insisté.
Le site internet de l’Institut interreligieux Elijah, dont les bureaux principaux sont situés en Israël ainsi qu’à Dallas, au Texas, affiche clairement sa devise. « L’amitié et la connaissance les uns des autres sont des antidotes à la négativité et aux divisions de la société », peut-on lire. La campagne « Make Friends » incite précisément les croyants à suivre cette ligne de conduite.
« Nous espérons que le message de ces grands représentants religieux soit un exemple d’unité et contribuera à affaiblir les divisions en vous inspirant, vous et vos amis, à discuter, à vous tourner vers ceux qui vous entourent et qui ne partagent pas votre foi. Suivez l’exemple, diffusez ce message ! »
Pour en apprendre plus sur la campagne « Make Friends », cliquez ici.

Jean Massonnet, un bibliste de terrain


Fondateur et ancien directeur du Centre chrétien pour l’étude du judaïsme (CCEJ) de l’Université catholique de Lyon, le P. Jean Massonnet reçoit lundi 26 septembre le prix 2016 de l’Amitié judéo-chrétienne de France, à l’Université Catholique de Lyon, où il a longtemps enseigné.

Il reprend l’avion pour Jérusalem en novembre. Simplement « pour voir ce qu’il s’y passe », dit le P. Jean Massonnet. À 76 ans, le prêtre manifeste ainsi régulièrement son « amour de la communauté juive, salue Richard ­Wertenschlag, le grand rabbin de Lyon. On peut être une personne très instruite mais pas sympathisante. Lui est l’un et l’autre. »
Le prêtre aurait en effet pu ne connaître du judaïsme que les textes fondateurs qui peuplent les vitrines de sa bibliothèque, sur les pentes de la Croix-Rousse, à Lyon. Et ce après qu’on l’ait encouragé à des études bibliques. Né dans un village du Bugey, dans l’Ain, ordonné en 1968, il achèvera sa formation à l’Institut biblique pontifical de Rome en 1975.

Régulièrement en Terre sainte

Pour aussitôt partir deux ans en Israël. « Cette Bible que j’étudiais a été fabriquée par un peuple. Il fallait que j’aille voir cela de plus près », sourit-il aujourd’hui. Il prend quelques cours à l’Université hébraïque de Jérusalem, et s’y lie avec la communauté dominicaine de la Maison Saint-Isaïe, « des chrétiens insérés dans le monde juif ».
De retour en France, il met en sourdine ses travaux en devenant enseignant au séminaire interdiocésain Saint-Irénée de Lyon, jusqu’en 1996. Même si ses étudiants l’appellent « rabbi » ! Il retourne d’ailleurs régulièrement en Terre sainte. Notamment en 1989, durant un an, avant de prendre la direction du tout nouveau Centre chrétien pour l’étude du judaïsme (CCEJ) de l’Université catholique de Lyon. Objectif, « mettre en évidence l’importance de la tradition juive pour la pensée chrétienne ».
C’est qu’il a entre-temps forgé « une certitude », dit-il. Les chrétiens sont dépendants de cette tradition, portée par un peuple qui la vit aujourd’hui. » C’est là le cœur de son engagement. Universitaire, d’abord. Cela a pris la forme d’une thèse de doctorat, aux racines du christianisme, portant sur « la notion pharisienne de la Révélation », à l’époque du Second Temple. S’y lit entre les lignes un encouragement à se plonger encore et toujours dans la Bible.
« Si la Bible n’est pas interprétée, elle ne dit rien, insiste le P. Massonnet. On raconte que Dieu a posé son sceau sur Adam, comme un roi pose son sceau sur des pièces de monnaie, explique-t-il en prenant une image qu’il affectionne. Mais si seules les pièces parfaitement identiques sont valables, la grandeur de Dieu est qu’aucun homme ne se ressemble. Chacun a une révélation divine à apporter. Chacun a dès lors le devoir de partager ce qui ressort de lui. Et celui d’écouter l’autre ! »

Au service du dialogue judéo-chrétien

Lui accomplit ce devoir au service du dialogue judéo-chrétien. Au sein du comité du diocèse de Lyon pour les relations avec le judaïsme. Et avec l’Amitié judéo-chrétienne, dont il préside l’antenne lyonnaise. Non sans mal, quelquefois. « On bute souvent sur la question palestinienne, au risque de la caricature, alors que la situation est éminemment complexe », soupire celui qui a favorisé une réflexion courageuse sur le rapport des juifs à la terre d’Israël.
Pour autant, il est confiant dans la dynamique à l’œuvre. Deux textes publiés ces derniers mois l’ont réjoui. La « déclaration pour le Jubilé de fraternité à venir », reconnaissant le chemin parcouru par l’Église catholique dans ses relations avec le judaïsme, remise par le grand rabbin de France, Haïm Korsia, au cardinal Vingt-Trois et au pasteur Clavairoly, en novembre dernier. Et la « déclaration de rabbins orthodoxes d’Israël, d’Europe et des États-Unis sur le christianisme », publiée en décembre cette fois, dans la même optique. « Ce sont deux textes très significatifs, applaudit le P. Massonnet. Ils nous donneront beaucoup de force dans nos engagements respectifs. »
Bénévent Tosseri (à Lyon)


Le P. Jean Massonnet, prix 2016 de l'Amitié Judéo-chrétienne de France


L’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF) a décidé de décerner son prix annuel au P. Jean Massonnet, fondateur et ancien directeur du Centre chrétien pour l’étude du judaïsme (CCEJ) de l’Université catholique de Lyon. Ce prix lui sera remis à l’automne 2016 à Lyon.
Né en 1940, ordonné prêtre pour le diocèse de Lyon en 1968, le P. Jean Massonet a été diplômé de l’Institut biblique pontifical de Rome en 1975 avant d’enseigner au Séminaire interdiocésain Saint-Irénée de Lyon (1977-1996), puis à la faculté de théologie (hébreu biblique, judaïsme et relations judéo-chrétiennes) de l’Université catholique de Lyon (1990-2005).
En 1990, il devient le premier directeur du Centre chrétien pour l’étude du judaïsme, fondé à l’initiative du P. Jean-Pierre Lémonon, doyen de la Faculté de théologie de Lyon, avec le soutien du cardinal Albert Decourtray et la participation du grand rabbin Richard Wertenschlag.
Il soutient, en 2001 à la Catho de Lyon, une thèse doctorat sur « la compréhension pharisienne de la notion de révélation dans la littérature rabbinique et dans le Nouveau Testament » dont il tirera l’ouvrage Aux sources du christianisme – La notion pharisienne de révélation (Lessius, 2013).
En 2005, laissant la direction du CCEJ, ce membre de longue date de l’AJCF entre au conseil d’administration de l’AJC de Lyon. Il en deviendra le président en 2014.
Le P. Jean Massonnet vient de publier une étude sur le récent document de décembre 2015 de la Commission pontificale pour les relations religieuses avec le judaïsme intitulé Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables.


vendredi 23 juin 2017

Fête du Sacré-Coeur de Jésus


La fête est célébrée 19 jours après la Pentecôte, toujours un vendredi. Malgré une ancienne tradition de ferveur vouée au le cœur de Jésus, c’est seulement au 17e siècle qu’une religieuse, Marie-Marguerite Alacoque, a souligné l’importance du cœur de Jésus et rendu populaire cette vénération.

C’est au 19e siècle que la célébration a été instituée dans l’Eglise catholique. Au centre de cette fête est le cœur de Jésus, plein d’amour pour le monde. Selon l’évangile de Saint Jean, lorsque Jésus mourut sur la Croix, un soldat romain lui perça le côté avec une lance. « L’un des soldats lui perça le côté, et il en sortit du sang et de l’eau » (Jean 19 :34). Une ancienne tradition voit dans l’eau et le sang les éléments d’une naissance, qui met au monde l’église en la tirant de la blessure du côté de Jésus.
Au 10e siècle en Occident, l’on commença d’identifier le cœur de Jésus avec son côté blessé. Le cœur est le lieu de l’amour ; c’est par amour pour l’homme que le Christ est mort sur la croix. Sœur Marie-Marguerite Alacoque, française, eut des visions de Jésus, dans laquelle il lui demandait de répandre la spiritualité du Sacré Cœur, consacrée à l’amour du Christ. Elle reçut le soutien du responsable des Jésuites de la région, le Père de la Colombière.
Les lectures de la fête cette année (Année A) nous aident à comprendre l’importance de la fête. La lecture d’évangile est le passage de Matthieu (11 :25-30) rapportant l’exclamation joyeuse de Jésus – cette joie étant liée à son cœur : « Je te remercie, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux tout-petits ; oui, Père, car telle a été ta volonté. Toutes choses m’ont été remises par mon Père ; et personne ne connaît le Fils sinon le Père, et personne ne connaît le Père sinon le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler. Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et je vous donnerai le repos. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école : car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est facile et mon fardeau léger. »
La première lecture est tirée du Deutéronome (7 :6-9.11), et souligne l’amour qu’a Dieu en son cœur pour son peuple : « Si le Seigneur s’est attaché à vous en son cœur et vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez plus nombreux qu’aucun autre peuple – car vous êtes les moins nombreux d’entre les peuples. Mais c’est parce qu’il vous aime. »
Le jour qui suit la fête, qui est un samedi, nous honorons le Cœur Immaculé de Marie, un cœur qui était la ressemblance parfaite du cœur de son fils.


La Terre d'Israël














dimanche 18 juin 2017

Ordinaire de la messe en hébreu

Voici l'ordinaire de la messe en hébreu, chanté le 3 juin, composé par Hélène Goussebaye spécialement pour l'association Myriam Bat Sion.

Hélène Goussebaye :

Je suis auteur, compositeur interprète depuis plus de 10 ans, et je travaille actuellement sur mon 4eme album. Mes principales sources d’inspiration sont la Bible  et les écrits des saints comme Thérèse de Lisieux, Faustine… A l’âge de 15 ans j’ai fait une rencontre avec l’amour de Dieu qui a bouleversé tout le cours de ma vie et quelques mois après, j’ai « rencontré » le shabbat et les danses d’Israël et cela a impacté ma vie spirituelle jusqu’à aujourd’hui et ce n’est pas fini !

J’ai été très heureuse de composer cet ordinaire de messe en hébreu pour l'association Marie Fille de Sion, cela me semble très important que l’église puisse réaliser beaucoup plus profondément d’où elle vient et le lien indissoluble qui l’unit à Israël et à sa prière et cela est tellement frappant quand on entend la liturgie de la messe en hébreu...

J’ai composé dans un mode oriental en essayant de faire quelque chose de simple et priant. J’espère que cela vous rejoindra…


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