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vendredi 7 avril 2017

La Poste rend hommage à Germaine Ribière, à l'occasion du 100 e anniversaire de sa naissance, en émettant un timbre la représentant.



Germaine Ribière, jeune étudiante en 1939, habitait chez ses parents à Limoges (Haute-Vienne). Pendant l'Occupation elle interrompit ses études et quitta son foyer pour se consacrer au sauvetage des enfants juifs. Catholique pratiquante, elle fit partie du réseau 2 X, oeuvrant avec les pères Roger Braun (q.v.) et Pierre Chaillet (q.v.) ainsi que Mgr. Jules Saliège (q.v.). Elle avait pour tâche de contacter des familles juives et, avec leur accord, de placer leurs enfants en sécurité dans des institutions et des familles chrétiennes. Beaucoup d'enfants lui durent ainsi la vie. En 1940, la jeune fille alla chercher à Paris les deux enfants de la famille Domb et les ramena avec elle en zone sud, où elle trouva un établissement catholique qui accepta de les cacher. Les enfants y vécurent jusqu'à la fin de l'Occupation. Le 27 janvier 1943, les dirigeants de l'Amitié Chrétienne furent convoqués d'urgence chez le pasteur protestant Roland de Pury (q.v.) à Lyon. On venait d'apprendre que la Gestapo avait installé une souricière au bureau de l'Amitié Chrétienne, rue de Constantine. Or le lendemain jeudi était jour de permanence et des Juifs devaient venir y retirer des faux papiers. Comment les prévenir? Il fut décidé que Germaine, déguisée en femme de ménage, passerait la matinée à nettoyer les escaliers de l'immeuble, ce qui lui permettrait de prévenir un à un les visiteurs. L'opération réussit au delà de toute espérance : aucun Juif ne tomba dans le piège tendu. Un an et demi plus tard, lorsque les troupes alliées libérèrent les camps de concentration d'Allemagne, Germaine Ribière fit partie de l'équipe dirigée par Yves Farge, commissaire de la République à Lyon; pendant plusieurs mois elle aida les survivants à se réinsérer. Germaine reprit ses études et obtint le diplôme d'assistante sociale. Dans le cadre de son travail, et grâce à la confiance que lui accordaient le Père Chaillet et les cercles juifs en France, c'est elle qui fut chargée en 1953 d'aller récupérer Robert et Gérald Finaly, deux orphelins juifs que la directrice de la crèche, qui les avait recueillis pendant la guerre, avait fait baptiser, refusait de rendre à leur famille et avait transférés illégalement dans un couvent espagnol. Elle se rendit en Espagne, localisa les deux enfants et les ramena en France, d’où ils rejoignirent leur oncle et leur tante en Israël. Germaine Ribière s'éteignit à Paris le 20 novembre 1999. Elle avait 82 ans.


Le 18 juillet 1967, l'institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Germaine Ribière le titre de Juste parmi les Nations. 



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