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mardi 27 septembre 2016
Rosh Hashanah : l'anniversaire de l'humanité
La fête du Roch Hashanah est célébrée les 1er et 2ème jours du mois de Tichri. Il s’agit du début de l’année ainsi que de l’anniversaire de la Création d’Adam et la naissance de l’humanité.
Le thème principal de Rosh Hashanah est notre acceptation totale de la royauté de D.ieu. Le Zohar décrit cela en ces termes : « Le chofar d’en bas éveille le chofar d’En-Haut et le Saint, bénit soit-Il, se lève de Son Trône de Jugement et s’assoit sur Son Trône de Miséricorde. ». Le shofar est sonné durant les deux jours de la fête (sauf si le premier tombe en Shabbat), appelant au repentir puisque Roch Hachanah marque également l’anniversaire du premier péché de l’être humain et constitue le premier des Dix Jours de Repentance qui culminent avec Kippour. 100 coups de shofar retentiront au cours des offices de Roch Hachanah.
Au-delà de l’écoute du Shofar, la célébration de Rosh Hashanah comporte d’autres aspects : faire Hatarat Nédarim (annulation des vœux) la veille de Roch Hachanah, récitation de la prière de Tachlikh, consommation de mets particulièrement doux et sucrés devant augurer d’une année de douceur comparable.
1/ Une fête, quatre réalités
Terme en usage depuis la Mishna, Rosh Hashanah, désigne moins le début chronologique de l’année que sa valeur de fondement : « le début temporel y est la métaphore d’un début ontologique, méta-temporel ». Le Talmud évoque la controverse entre Rabbi Eliézer soutenant que « Le Monde fut crée en Tichri » et Rabbi Yéoshou’a de répondre qu’il fut crée en Nissan[1] . Nissan et Tichri, respectivement équinoxe de printemps et d’automne.
« C’est à Roch Hachana qu’a été aboli l’esclavage pour nos pères en Egypte. Au mois de Nissan (Pessah), ils ont été libérés. C’est donc au mois de Tichri (mois de Roch Hachana) qu’il était prévu qu’ils soient libérés. Rabbi Yeoshoua a enseigné, c’est en Nissan qu’a été créé le monde, en Nissan que sont nés les Patriarches, en Nissan qu’ils sont morts, à Pessah est né Isaac. C’est donc à Roch Hachana que Sara, Rachel et Hanna ont été fécondées. Et c’est à Roch Hachana qu’est sorti Joseph de la prison d’Egypte. »[2]. Le début de l’histoire ressemble à Nissan : le monde, aventure entre l’homme et D.ieu, réussira ; c’est un regard sur le monde plein d’enthousiasme, comme Isaac le laisse présager : « il rira ». Ainsi retient-on la création de l’homme en Tichri.
Dans son commentaire de la Torah, Rachi souligne que l’idée de création renferme aussi bien justice que miséricorde ; ainsi, Rosh Hashanah évoque :
- la création du monde, le "bereshit",
- et sa bonté constitutive "wayar’ ‘Elohim".
Yom-Zikkaron, autre appellation de Rosh Hahshanah révèle son caractère mémorial ; le début de la création est commencement des événements de salut et l’assertion que « la racine du temps ne se trouve pas dans le temps, mais dans l’amour de D.ieu Qui le veut et Qui le crée » [3]. Tout comme Adam, une fois crée, s’est hâté de proclamer D.ieu, Roi de l’Univers, la fête nous invite à suivre son exemple. Cette proclamation se fait au son du shofar ; le son qui en émane, éveille des souvenirs s’étendant sur toute l’histoire du monde. Un Midrash raconte un dialogue entre D.ieu et Abraham, au terme duquel D.ieu offre une garantie à Abraham, pour la postérité :
« Abraham vit l’endroit de loin :
[...] Abraham Lui dit (à D.ieu): tout comme j’avais dans le cœur de quoi Te répondre en disant: hier Tu m’as dit, c’est par Isaac qu’on nommera ta descendance, maintenant Tu me dis, fais le monter en sacrifice et tout comme j’ai combattu mon penchant en ne Te rétorquant rien, de même, si les descendants d’Isaac venaient à fauter et se trouvaient dans la détresse, devrais-Tu mentionner en leur faveur la ligature d’Isaac faisant comme si sa cendre (celle d’Isaac) est déposée sur l’autel, Tu les pardonnerais alors et les sauverais dans leur détresse. Dieu lui dit: tu as exprimé tes dires, Je vais exprimer les Miens: dans l’avenir les descendants d’Isaac pécheront contre Moi et Je les jugerai à Roch Hachana. Néanmoins lorsqu’ils [Me] supplieront afin que Je leur trouve un mérite et que Je mentionnerai [alors] la ligature d’Isaac, ils sonneront devant Moi dans un shofar tel que celui-ci. Abraham Lui dit : qu’est ce que le shofar? Dieu lui répondit: retourne toi. Immédiatement, Abraham leva les yeux et vit: voici qu’un bélier, derrière lui, s’était pris les cornes dans un buisson [...] ».[4]
Bénédiction de la tefillah : « Béni sois-Tu, Toi qui sanctifies Israël et le Jour du Mémorial ». On a coutume de lire Génèse 21 , 1-4 et Samuel 1, 19-20 (premier jour de R.H), Genèse 22, 1 et Jérémie 31, 20 (le second)[5]
Cette fête porte également le nom de Yom Teroua (le Jour où l’on sonne), insinuant la principale prescription à honorer : écouter la sonnerie du Shofar à la synagogue.
La littérature rabbinique la nomme, de surcroît, Yom Hadin (Jour du Jugement). Il marque le commencement des Yamim Noraïm (Jours Redoutables) ; Yom Kippur constitue le point culminant des dix jours de Repentance (‘Aseret Yeme Teshuvah), fête du Grand Pardon, don de la miséricorde divine, renouvellement de la promesse de Création et d’Alliance, où D.ieu ne tient plus compte des infidélités de son partenaire, l’homme, dans le projet de Sa Création.
Redoutable jour de fête et de jugement ! Rabbi Schmelke de Nikolsbourg concluait : « les pleurs versés en ce saint jour ne sont point pour notre bénédiction si la tristesse les habite car la Shekhina ne se plait point dans la tristesse et l’accablement mais seulement dans la joie du Commandement accompli. Il ne saurait exister de joie plus grande que celle de ce jour où il nous est donné de surmonter nos cœurs par la vertu du retour vers D.ieu. ».
Ces larmes d’aujourd’hui, qu’elles ne soient que pleurs de joie car il est écrit « Servez le Seigneur avec crainte et réjouissez vous avec tremblement »[6]. Car le jugement de D.ieu n’est pas condamnation mais invitation au pardon, à la techouva : « Je ne prends pas plaisir à la mort du pécheur, mais au retour du pécheur qui change de voie pour avoir la vie »[7]
2/ Une fête : trois thèmes fondamentaux de Roch Hachanah sont :
« Malkouiot, Zikhonot, Chopharot (Règne d’Hachem, Souvenirs, Sonneries du soffar). Les Malkouiot sont dites dans la ‘Amida du matin, dans la bénédiction de la Khedoucha d’Hachem, et dans la Tephila de Moussaf, après la bénédiction de la Khedoucha d’Hachem et le ‘Aleinou lechabea’h (que nous disons tous les jours à la fin de chaque Tephila, mais qui en fait a été écrit pour Roch haChana [par Aba Arikaï, Amora des première générations]), sont dits une série de verset qui chantes la gloire d’Hachem, les Malkouiot, suivis de deux séries de versets, les Zikhonot et enfin les shoffarot, les sonneries du shoffar. Dans la lecture du Sh’ma qui se termine par « Ani Eloqeikem » (je suis votre D.ieu), nous disons aussi les Malkouiot ».[8]
- royauté è Création è malkhouiot è D.ieu est Roi car Il créa le monde (Psaume 92 : Hachem règne). Différence entre royauté / gouverner. Désigner un roi fait partie des 3 mitzvot incombant au peuple. La royauté suppose une ressemblance entre le roi et ceux qui le reçoivent comme tel. Avant la Création, Hachem ne régnait pas, mais « dominait » Sa création ; ainsi est-il possible de comprendre « Hachèm règne » comme ne signifiant pas qu’Adam fut le premier à proclamer le règne d’Hachèm mais « qu’avec la création de l’homme fut crée le règne d’Hachem »
- souvenir è Révélation è zikhronot è D.ieu s’est rappelé à nous (connaissance de D.ieu). Les zikhronot proférées par nous en ce monde constituent les moyens par lesquels Hachem les élève, en aboutissement, devant Lui.
Le jour de l’an, Rabbi Yehouda Zevi de Rozdol prononça ces paroles : « Nous avons dit aujourd’hui dans notre prière : ‘Tu te souviens de toute éternité de tout ce qui s’oublie’. Qu’entendre par là sinon que D.ieu garde en mémoire précisément tout ce que l’homme oublie ? Si quelqu’un fait le bien, s’il ne garde pas en souvenir ce qu’il a fait, D.ieu se rappelle cette bonne œuvre. Tandis que si quelqu’un se le rappelle dans l’exaltation de son cœur et va en répétant ‘j’ai bellement prié, splendidement étudié’ alors il ne reste plus rien de tout cela devant les yeux de D.ieu. Et si quelqu’un a chu dans le péché, qu’il se souvienne et se la rappelle de toutes ses forces dans son repentir, D.ieu oublie alors son péché. Tandis que celui qui délaisse et oublie avec légèreté et promptitude, tous les péchés qu’il a commis, D.ieu les retient »[9].
- shofar è Rédemption è shofarot è D.ieu, dévoilé au Sinaï au son du shofar, se dévoilera pour nous sortir de l’exil (shofar des temps futurs). « En ce jour résonnera le Grand Shofar ; alors arriveront ceux qui étaient perdus dans le pays d’Achour, relégués dans la terre d’Egypte, et ils se prosterneront devant Hachem, sur la montagne sainte, à Jérusalem »[10] ; la grandeur du shofar réside en ce qu’il représente « le shofar du jour à venir », soit le couronnement de D.ieu que l’esprit appréhendera « ce jour à venir ».
3 / La liturgie de Roch Hachanah : un peuple, un D.ieu, une aventure
Rabbi Krouspedaï disait au nom de Rabbi Yo’hanan : « Trois livres sont ouverts le jour de Roch Hachana, celui des parfaits impies, celui des justes parfaits, ainsi que celui des benonim. Les justes parfaits sont inscrits immédiatement dans le livre de la vie, les parfaits impies, immédiatement dans celui du trépas et les benonim sont en suspend de Roch Hachana jusqu'à Kippour; s’ils sont méritants, ils sont [alors] inscrits dans le livre de la vie, s’ils ne sont pas méritants, ils sont inscrits dans le livre destiné au trépas. »[11]
a/ Roch Hachanah dans la littérature : aux origines de la fête
Les quatre chapitres consacrés à la fête de Roch Hachanah ne se concentrent pas tant sur la sonnerie du shofar ou les prières traditionnelles mais sur l’importance de marquer le temps. Le premier traité de Roch Hachanah s’attarde sur l’importance pour les juifs de respecter les fêtes le même jour. Le Sanhédrin était chargé d’entendre les témoins de la nouvelle lune ; ces derniers étaient même dispensés d’observer le shabbat afin de présenter leur témoignage devant le Tribunal.
Le début du mois correspond à la néoménie. Il incombait aux hommes de fixer le temps ; depuis leur sortie d’Égypte, les hébreux, en peuple libre devinrent maîtres de modifier le cours de l’histoire.
« Et le Seigneur parla à Moïse et Aaron en terre d’Égypte en ces termes : ‘Ce mois sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier mois de l’année’. »[12]. Or, si les témoins arrivaient tardivement le 30ème jour (si après 29 jours il n’y avait plus de témoins, le 30ème était Roch Hodech), le Sanhédrin fixait Roch Hodech pour le lendemain. Des feux étaient allumés et les gens de la Gola (Babylonie) observaient deux jours de fête afin d’être certains d’observer la fête. Roch Hachanah est la seule fête où les deux jours sont Roch Hodech, en commémoraison de ces temps anciens. Il était primordial de ne pas diviser le peuple d’Israël. « Être juif, c’est œuvrer pour la survie d’un peuple qui vous a légué sa mémoire collective dans sa totalité. Nul n’a le droit de disséquer l’histoire pour y opérer un choix personnel ne retenant que telle période ou telle personnalité. Votre Moi les renferme toutes. »[13].
"Quiconque se veut branche coupée devient autre", enseigne le Midrash. Isolez vous dans le temps et il devient abstraction, et vous aussi. Le temps est un lien, votre Moi une somme. Nos Sages le perçurent très rapidement ; le Traité de Roch Hachanah renseigne qu’il existait des discordances entre les autorités rabbiniques ; les désaccords étaient dépassés dès lors qu’il s’agissait de maintenir l’unité du peuple. Tout le judaïsme repose sur chaque juif tant que l’unité du peuple est préservée (puissance du magister dans la tradition juive).
Rabbi Gamliel envoya dire à Rabbi Yeshoua : «Je t’ordonne de venir chez moi, avec ton bâton et ta bourse d’argent, le jour de Kippour qui tombe selon ton calcul». Rabbi Akiva alla chez ce dernier et le trouva attristé. Il lui dit : «J’ai une preuve que tout ce qu’ordonne Raban Gamliel, tu dois l’exécuter : il est dit «Voici les fêtes de l’Eternel, convocations saintes, que vous, vous appellerez». En leur temps ou non, seules comptent ces fêtes-là (celles proclamées par le tribunal). Rabbi Yeshoua alla chez Rabbi Dossa fils d’Arkinos et lui dit : «Si nous commençons à remettre en question les décisions du tribunal de Raban Gamliel, nous devons remettre en question tous les tribunaux depuis Moïse jusqu’à nos jours. En effet, il est dit : «Moïse monta, ainsi qu’Aaron, Nadav et Avihou, et les soixante-dix sages d’Israël»; pourquoi les noms des sages n’ont pas été dévoilés ? Pour t’apprendre que chaque tribunal composé de trois personnes a la même valeur que celui de Moïse». Rabbi Yeshoua prit son bâton et sa bourse d’argent et alla chez Raban Gamliel, à Yavné, le jour de Kippour qui tombait selon son calcul. Rabbi Gamliel se leva et lui embrassa la tête en disant : «Viens en paix mon maître et mon élève ! Mon maître en sagesse et mon élève car tu as accepté mes paroles.».[14]
Rabbi Gamliel exige une terrible profanation de la part de Rabbi Yeshua : venir avec son bâton et tout son argent le jour de Kippour. Rabbi Akiba intervient pour assurer ce dernier qu’il a bien raison du point de vue de la Halaka ; toutefois, il lui conseille d’aller s’humilier au jour où il est persuadé que tombe Kippour afin de maintenir l’unité du peuple hébreu.
b/ l’essence de Roch Hachanah : écouter la sonnerie du shofar (appel à la pénitence + invitation au combat)
« Au septième mois, le premier jour du mois, il y aura pour vous convocation sainte : vous ne ferez aucune œuvre servile. Ce sera pour vous un jour de sonnerie »[15]. Le shofar est généralement une corne de bélier ; il est toutefois permis d’utiliser d’autres cornes hormis celle d’une vache, d’un veau ou animal appartenant à cette famille. Pourquoi ? Selon le Talmud, l’objet employé reflète l’état d’esprit indélébile de la circonstance dans laquelle il a servi. Ainsi, Rav H’isda nous enseigne : « Un accusateur ne peut pas servir de défenseur »[16]. La corne servant à la fabrication du shofar ne doit pas être celle qui rappellera la faute du veau d’or.
Il s’agit de la Mitzva essentielle dont il faille s’acquitter à Roch Hachanah. L’obligation d’entendre la terouah figure trois fois dans la Torah. Chacune de ses occurrences est composée de trois sons :
- tekia : son unique, long (évoque les trompettes d’argent utilisées dans le désert è mise en alerte, convocation des troupes)
- terouah : son saccadé, interrompu (au moins 9 petits sons) è tremblement, l’âme désolée, sanglots en présence du jugement divin
- tekia : son unique long è retour au calme (sérénité recouvrée après avoir entendu le jugement miséricordieux)
Quelle interprétation peut-on fournir ?
Chez les juifs, le rite est évocateur de la collectivité. L’homme dispose d’une conscience personnelle dont il rend compte devant D.ieu ; le juif est membre d’un collectif qui le soutient, semblable aux deux tekiot entourant la terouah. Il est besoin de deux hommes forts afin d’encadrer un homme qui faiblit.
Quand sonne t-on ? Après la lecture de la Torah, avant et pendant la prière du Moussaf. Cette tradition trouve son origine dans les événements de Bach Kochba. Suite à la révolte, il arriva une fois que les juifs sonnèrent du shofar tôt le matin et furent massacrés par les romains craignant qu’il ne s’agît d’un appel à la rébellion. Afin d’éviter toute erreur ultérieurement, on décida de prier d’abord Sh’ma, dire la Amida, lire la Torah afin de ne pas susciter d’inquiétude[17]. Par ailleurs, à l’heure du dernier office de Cha’harit, les fidèles sont couronnés de mitzvot : les tsitsit, le Sh’ma, la lecture de la Torah, le son du shofar intervient alors, porteur du pardon.
Le son rauque du shofar évoque une cohérence de l’aventure humaine dont les juifs sont co-auteurs. Le shofar nous remémore que D.ieu se fait suppléant des hommes pour les aider. En ce jour de création de l’homme nous sommes conviés à réussir l’Histoire en faisant un bilan.
- La Création du monde eut lieu au son du shofar
- La révélation de la Torah au Sinaï eut lieu au son du shofar
- Tanakh dit que la parole des prophètes est comparable à une sonnerie de shofar
- Les destructions du Temple se sont passées au son du shofar
- Le rassemblement des exilés, qui correspond au temps messianiques, se fera au son du shofar
- Le jugement dernier aura lieu au son du shofar
- La résurrection des morts aura lieu au son du shofar
c/ Prescriptions de Roch Hachanah
- Hatarat Nedarim (annulation des vœux)
Certains vœux peuvent être annulés, selon la loi juive, par une cour de trois personnes (ou dix), cela pour arriver au Jour du Jugement exempt de fautes. Quatre (ou 11) hommes se réunissent, l’un se lève et affront ses « juges » pour l’occasion, il avoue avoir pris des engagements, contrit d’avoir surestimé ses forces et n’avoir pas été en mesure de tenir ses engagements, il admet avoir manqué de discernement et demande au trois (ou 10) participants d’annuler ses vœux. On lui dit à trois reprises que ses vœux sont annulés, après quoi, il reprend place et un autre se lève pour la même procédure.
- Tachlikh / Techouva
« Tous les juifs se réunirent comme un seul homme, sur la place qui s’étend devant la porte de l’eau »[18].
Le Tachlik n’est pas mentionné dans le Talmud ; on trouve son occurrence la plus ancienne dans le livre de Néhémie. Le rituel du Tachlik peut varier selon les communautés, seuls sont immuables dans la liturgie du Tachlik tous les versets du livre de Michée débutant par « Mi E-l kamokha », soit « Qui est comme Toi, ô D.ieu »[19]. Il est réalisé le premier jour de Roch Hachanah suite à la prière de l’après midi, auprès d’un lac, rivière, mer, contenant des poissons de préférence.
Pourquoi au bord de l’eau ? Une coutume justifiée par plusieurs raisons :
- commémoraison de l’abnégation de notre père Abraham. On raconte que Satan fit dévier un fleuve pour empêcher Abraham d’aller accomplir le sacrifice d’Isaac. Le patriarche et les hommes qui l’accompagnait s’engouffrèrent dans les flots menaçant de sombrer lorsqu’Abraham implora D.ieu de l’aider à traverser. D.ieu assécha le fleuve et Abraham poursuivit sa route vers le mont Moriah.
- les rois juifs sont traditionnellement oints à proximité d’une rivière, or c’est bien la royauté / couronnement de D.ieu que nous proclamons à Roch Hachanah.
- prise de conscience de l’omnipotence divine grâce à laquelle Il empêche les eaux d’inonder la terre è incitation au repentir (techouva)
- dans la mystique juive l’eau correspond à l’attribut divin de bonté ; c’est le traitement que nous demandons à D.ieu pour nous-même.
- traditionnellement on préfère une eau habitée par les poissons. Pourquoi ? Les poissons ne sont pas soumis au « mauvais œil » et bénéficient d’une descendance abondante. Ils n’ont pas de paupières ; ainsi leurs yeux sont-ils toujours ouverts de même que D.ieu exerce sur nous une surveillance constante. De même le poisson peut être pris entre les mailles du filet, de même nous sommes pris dans celles du jugement et notre conscience s’éveille au repentir.
La veille de Yom Kippur, Rabbi Schmelke de Niklosbourg tenait un sermon sur la pénitence. Il s’avança vers l’Arche en prononçant les paroles de l’Écriture : « Car en ce jour il sera fait propitiation sur vous pour vous purifier de tous vos péchés, vous serez purs devant le Seigneur »[20]. Puis il dit les paroles de Rabbi Akiba dans la Mishna : « Devant qui vous purifiez-vous et quel est celui qui vous purifie ? Votre Père dans les Cieux »[21].
Et Rabbi Schmelke d’ajouter « le noyau du repentir, du retour vers D.ieu, c’est l’offrande de sa vie. Car voici, nous sommes la semence d’Abraham qui fit l’offrande de sa vie pour la glorification du Nom Saint, béni soit-Il, et se laissa jeter dans la four à chaux[22] ; nous sommes la semence d’Isaac, qui fit l’offrande de sa vie et présenta son cou sur la pierre de l’autel ; et ils plaident pour nous devant notre Père dans les Cieux en ce Jour saint et redoutable du Jugement ! Nous avons à marcher sur leurs traces, nous devons les imiter dans leurs œuvres et faire l’offrande de nos vies pour la sanctification de Son Nom. Mettons nous donc de tout notre amour en union avec le Nom et sanctifions nous tous ensemble ». Ainsi, d’un cœur purifié pour le service et dans la crainte de D.ieu, il faut mettre toutes nos âmes ensemble en union. Nos âmes proviennent d’une même racine : issues du trône de sa magnificence, attribut et partie de la Divinité suprême. Ainsi purifiés, mondés afin d’unir nos âmes pour accomplir le commandement « tu aimeras ton prochain comme toi même ».[23]
Nous sommes unis à Son Nom è nos âmes (participantes de la Divinité) en union à D.ieu è la Torah « s’avance comme notre avocate devant notre Père ». Jadis offerte à toutes les nations, nous seuls l’avons reçue en répondant « nous le ferons » et après seulement « et nous écouterons »[24]. Il est juste qu’elle intercède pour nous et implore la miséricorde de D.ieu.
Roch Hachanah è faire techouva par compréhension de notre rôle dans l’histoire è techouva de l’intelligence. J’ai eu un comportement non cohérent avec la mission sainte dont je suis investi. Pas de tristesse mais joie de comprendre en quoi je n’ai pas été conforme, le son du shofar m’y invite.
Yom Kippour è dix jours plus tard, téchouva de l’émotion, du cœur (le cœur est ému des manquements à son devoir, de s’être laissé aller)
Sukkot = = = >>> Hochannah Rabba è on invite les nations à banqueter ; cela peut sensibiliser les gens aimant D.ieu et Sa créations qui n’ont pas encore fait techouva. Rien n’est perdu : D.ieu peut les enlever du livre de mort.
Pourquoi réciter la confession des péchés en suivant l’ordre alphabétique ? Rabbi de Worki, de répondre « autrement, on ne saurait pas quand cesser de se frapper la poitrine Car le péché est sans limite et la conscience du péché sans fin. Tandis que l’alphabet a un commencement et une fin ».[25]
- Seder : Simanim
Il est prescrit de ne pas consommer d’aliments acides ou de mets amers, mais privilégier les aliments doux, sucrés, symbolisant notre désir d’avoir part à une année d’abondance, de douceur, de bénédiction. On évitera les noix (« egoz » è valeur numérique du lemme égale à celle de « ‘het » : péché).
- le fruit nouveau (pomme) : Le second soir de Roch Hachanah, il est de coutume de placer un fruit nouveau sur la table et le consommer après le kidouche (un fruit de saison que nous n’aurons pas encore goûté)
- la ‘hallah dans le miel : après les ablutions, lever les deux ‘hallot et réciter la bénédiction de Hamotsi. Tremper la ‘hallah dans le miel (au lieu du sel durant le kidouche habituel)
- la grenade : symbolisant notre souhait d’une année pleine de mitzvot semblables aux grains savoureux du fruit
- la tête d’un poisson (ou d’un bélier, ou autre animal cachère excepté de chèvre) : symbole de notre désir d’être en tête cette année.
- les mets dont les noms dans la langue usitée évoquent bénédiction et prospérité (chez les ashkenazim, des carottes, « meren » en yiddish, signifiant « se multiplier »).
- dattes è liées au mot « terminer » car « Yehi ratsone milefanekha Ado-naï Elo-hénou vElo-hé avoténou, chéyitamou oïvénou vessonénou mevakché ra’aténou » (Puisse être Ta volonté, Eternel notre D.ieu et D.ieu de nos pères, qu’il y a une fin à nos ennemis, ceux qui nous haïssent et tous ceux qui nous veulent du mal).
- petits harocits blancs (liés au mot « cœur »)è que D.ieu nous prenne à cœur
- poireau (lié au mot « couper / abattre un arbre »)è que soient abattus nos ennemis
- betteraves (liées au mot « disparaître/ partir ») è que disparaissent nos ennemis et ceux qui nous veulent du mal
- la courge (liée au mot « énoncer / déchirer ») è Yéhi ratsone milefanekha Ado-naï Elo-hénou vElo-hé avoténou, chétikra' ro'a gzar dinénou, veyikarou lefanekha zakhiyoténou (Puisse être Ta volonté, Éternel notre D.ieu et D.ieu de nos pères, que le mal de notre verdict soit déchiré, et que nos mérites soient énoncés devant Toi.)
* * *
À chaque nouvelle année comme au matin de la création, D.ieu refait le monde et le confie à l’homme. D.ieu est roi, nous sommes co-auteurs de l’Histoire. Roch Hachanah marque le début des événements su salut : D.ieu se souvient de Sarah et Isaac est engendré à Roch Hachanah. Ce jour est l’affirmation que la racine du temps ne se trouve pas uniquement dans le temps mais dans l’amour de D.ieu.
Le temps devient « salut » à condition que le peuple juif soit un seul corps jusqu’à l’aboutissement de cette aventure sinon il sera brisé en mille cases qui ne porteront pas le Saint projet en question.
Le point culminant des dix jours de repentir (‘aseret yeme teshuvah) se situe à Yom Kippour, désigné aussi par le terme de Shabbat Shabbatot[26] ou encore Yoma[27] et trouve son étymologie dans le verbe kipper (expier). Ainsi s’accomplit la promesse prophétique : « quand vos péchés seraient comme l’écarlate, comme neige ils blanchiront ; quand ils seraient comme la pourpre, comme laine ils deviendront »[28]
[1] Rosh Hashanah 10b-11a
[2] Traité Roch Hachanah 11 a
[4] Midrash Tan’houma, Genèse chapitre 23
[5] « Ephraïm est-il donc pour moi un fils si cher, un enfant tellement préféré, pour qu’après chacune de mes menaces je doive toujours me souvenir de lui, et que mes entrailles s’émeuvent pour lui, que pour lui déborde ma tendresse »
[6] Psaume 2, 11
[7] Ezechiel 33, 11
[9] Buber M., Récits hassidiques, « Mémoire et oubli », p. 612
[10] Isaïe 27, 13
[12] Exode 12 : 1-2
[13] Wiesel E., Entre deux soleils, 1970, p.173
[15] Nombres 29, 1
[16] Talmud de Babylone, Roch Hachanah 26 a
[17] Talmud Yeroushalmi, Roch Hachanah 4, 5
[18] Néhémie 8, 1
[19] Michée 7, 18-19
[20] Lévitique 15, 30
[21] Rabbi Akiba Ben Joseph (50 – 132 de notre ère), le plus célèbre des Tannaïm
[22] selon la légende pour avoir refusé de se prosterner devant les idoles
[23] Buber M., Récits hassidiques, « un sermon sur la pénitence », p.268
[24] Exode 24, 7-8
[25] Buber M., Récits hassidiques, « l’alphabet », p. 699
[26] Lévitique 23, 32
[27] Mishna
mercredi 21 septembre 2016
Déclaration des rabbins orthodoxes d'Israël, d'Europe et des États-Unis concernant les relations entre le judaïsme et le christianisme
Voici le texte de la déclaration signée par des rabbins orthodoxes d’Israël, d’Europe et des États-Unis, concernant les relations entre le judaïsme et le christianisme.
Faire la volonté de Notre Père des cieux. Vers un partenariat entre juifs et chrétiens.
Au terme de près de deux millénaires d’hostilité et d’opposition mutuelles, nous, rabbins orthodoxes qui dirigeons des communautés, institutions et séminaires en Israël, aux Etats-Unis et en Europe, reconnaissons l’occasion historique qui s’offre à nous aujourd’hui. Nous cherchons à faire la volonté de notre Père céleste en acceptant la main tendue par nos frères et sœurs chrétiens. Juifs et chrétiens doivent travailler ensemble, en partenaires, pour relever les défis moraux de notre temps.
1. La shoah a pris fin il y a soixante-dix ans. Elle a constitué la perverse apogée de siècles de discrédit, d’oppression et de rejet des juifs et de l’animosité qui, de ce fait, s’est développée entre juifs et chrétiens. Rétrospectivement, il est clair que l’incapacité à refuser ce mépris et à s’engager dans un dialogue constructif pour le bien de l’humanité a affaibli la résistance aux forces maléfiques de l’antisémitisme qui ont fait sombrer le monde dans l’assassinat et le génocide.
2. Nous reconnaissons que, depuis le Concile Vatican II, les enseignements officiels de l’Église catholique sur le judaïsme ont changé fondamentalement et irrévocablement. La promulgation de Nostra Aetate voici cinquante ans a amorcé le processus de réconciliation entre nos deux communautés. Nostra Aetate et les documents officiels ultérieurs de l’Église qu’il a inspirés bannissent sans équivoque toute forme d’antisémitisme, affirment le caractère éternel de l’Alliance entre D.ieu et le peuple juif, rejettent le déicide et soulignent la singularité de la relation entre chrétiens et juifs, lesquels ont été appelés « nos frères aînés » par le pape Jean Paul II et « nos pères dans la foi » par le pape Benoît XVI. Sur cette base, les catholiques et d’autres instances chrétiennes officielles ont entamé avec les juifs un dialogue honnête qui s’est développé pendant les cinq dernières décennies. Nous apprécions l’affirmation par l’Église de la place unique d’Israël dans l’histoire sainte et la rédemption ultime du monde. Aujourd’hui, les juifs ont expérimenté l’amour et le respect sincère que de nombreux chrétiens leur ont témoignés à travers bien des initiatives de dialogue, de rencontres et de conférences partout dans le monde.
3. Comme l’ont fait Maïmonide et Yehudah Halevi [1], nous reconnaissons que le christianisme n’est ni un accident ni une erreur, mais le fruit d’une volonté divine et un don fait aux nations. En séparant le judaïsme et le christianisme, D.ieu a voulu une séparation entre des partenaires présentant des divergences théologiques importantes, mais non entre des ennemis. Le rabbin Jacob Emden a écrit : « Jésus a apporté un double bienfait au monde. D’une part, il a magnifiquement soutenu la Torah de Moïse […] et aucun de nos Sages n’a davantage insisté sur son immuabilité. D’autre part, il a fait disparaître l’idolâtrie des nations, leur a imposé les sept lois de Noé afin qu’ils ne se comportent pas comme des animaux sauvages et leur a fermement inculqué des principes moraux […]. Les chrétiens sont des communautés qui œuvrent en faveur du ciel et sont destinées à durer ; elles sont habitées par l’amour du ciel et la récompense ne leur sera pas refusée. » [2] Le rabbin Samson Raphael Hirsch nous a enseigné que les chrétiens « voient dans la Bible juive de l’Ancien Testament un écrit appartenant à la révélation divine. Ils professent leur foi dans le D.ieu du ciel et de la terre, comme le proclame la Bible, et reconnaissent la souveraineté de la divine Providence. » [3]Maintenant que l’Église catholique a reconnu l’Alliance éternelle entre D.ieu et Israël, nous juifs pouvons reconnaître la valeur constructive constante du christianisme comme notre partenaire dans la rédemption du monde, sans craindre que cela soit exploité à des fins missionnaires. Ainsi que l’a déclaré le Grand Rabbin de la Commission bilatérale Israël-Saint Siège, placée sous la direction du rabbin Shear Yashuv Cohen, « nous ne sommes plus des ennemis mais des partenaires sans équivoque dans la défense des valeurs morales fondamentales, pour la survie et le bien-être de l’humanité. » [4]. Aucun de nous ne peut réaliser seul la mission de D.ieu dans ce monde.
4. Juifs et chrétiens ont, du fait de l’Alliance, la mission commune de parfaire le monde, sous le regard souverain du Tout-Puissant, afin que tous les hommes invoquent Dieu par son nom et que les abominations soient extirpées de la terre. Nous comprenons l’hésitation des deux parties à affirmer cette vérité et appelons nos communautés à surmonter ces peurs afin d’établir des relations de confiance et de respect. Le rabbin Hirsch a également enseigné que « en ce qui concerne les devoirs des hommes envers leur prochain, le Talmud place les chrétiens exactement sur le même plan que les juifs. Ils ont le droit de bénéficier de tout ce qu’impose non seulement la justice mais aussi un amour fraternel actif entre les hommes. » Dans le passé, les rapports entre chrétiens et juifs ont souvent été considérés à travers la relation conflictuelle entre Jacob et Esau. Le rabbin Naftali Zvi Berliner (Netsiv) avait pourtant déjà compris, à la fin du XIXe siècle, que juifs et chrétiens sont destinés par D.ieu à être des partenaires aimants : « A l’avenir, quand les enfants d’Esau auront été poussés par pureté d’esprit à reconnaître le peuple d’Israël et ses vertus, alors nous serons également amenés à reconnaître Esau comme notre frère ». [5]
5. Nous, juifs et chrétiens, avons plus en commun que ce qui nous divise : le monothéisme éthique d’Abraham ; la relation avec l’unique Créateur du ciel et de la terre qui nous aime et prend soin de nous tous ; les saintes écritures juives ; la croyance en une tradition contraignante ; et les valeurs de la vie, de la famille, de l’équité miséricordieuse, de la justice, de la liberté inaliénable, de l’amour universel et de la paix ultime du monde. C’est ce qu’a confirmé le rabbin Moïse Rivkis (Be’er haGolah) en écrivant : « les Sages ne se sont référés qu’aux idolâtres de leur temps qui ne croyaient pas à la création du monde, ni à l’exode, ni aux actes miraculeux de D.ieu, ni au don de la loi divine. Par opposition à eux, les peuples parmi lesquels nous sommes dispersés croient en tous ces éléments fondamentaux de la religion. » [6]
6. Notre partenariat ne minimise en rien les différences persistantes entre les deux communautés et les deux religions. Nous croyons que D.ieu se sert de nombreux messagers pour révéler sa vérité, mais affirmons aussi les obligations morales essentielles de tous les hommes devant D.ieu, que le judaïsme a toujours enseignées au titre de l’alliance universelle avec Noé.
7. En imitant D.ieu, juifs et chrétiens doivent constituer des modèles de service, d’amour inconditionnel et de sainteté. Nous sommes tous créés à l’image sacrée de D.ieu, et juifs et chrétiens doivent rester fidèles à l’Alliance en participant ensemble activement à la rédemption du monde.
Premiers signataires (par ordre alphabétique) :
Rabbi Jehoshua Ahrens (Allemagne)
Rabbi Marc Angel (Etats-Unis)
Rabbi Isak Asiel (Grand Rabbin de la Serbie)
Rabbi David Bigman (Israël)
Rabbi David Bollag (Suisse)
Rabbi David Brodman (Israël)
Rabbin Natan Lopez Cardozo (Israël)
Rav Yehouda Gilad (Israël)
Rabbi Alon Goshen-Gottstein (Israël)
Rabbi Irving Greenberg (Etats-Unis)
Rabbin Marc Raphaël Guedj (Suisse)
Rabbi Eugene Korn (Israël)
Rabbi Daniel Landes (Israël)
Rabbi Steven Langnas (Allemagne)
Rabbi Benjamin Lau (Israël)
Rabbi Simon Livson (Grand Rabbin de la Finlande)
Rabbi Asher Lopatin (Etats-Unis)
Rabbi Shlomo Riskin (Israël)
Rabbi David Rosen (Israël)
Rabbi Naftali Rothenberg (Israël)
Rabbi Hanan Schlesinger (Israël)
Rabbin Samuel Sirat (France)
Rabbi Daniel Sperber (Israël)
Rabbi Jeremiah Wohlberg (Etats-Unis)
Rabbi Alan Yuter (Israël)
Rabbi Jehoshua Ahrens (Allemagne)
Rabbi Marc Angel (Etats-Unis)
Rabbi Isak Asiel (Grand Rabbin de la Serbie)
Rabbi David Bigman (Israël)
Rabbi David Bollag (Suisse)
Rabbi David Brodman (Israël)
Rabbin Natan Lopez Cardozo (Israël)
Rav Yehouda Gilad (Israël)
Rabbi Alon Goshen-Gottstein (Israël)
Rabbi Irving Greenberg (Etats-Unis)
Rabbin Marc Raphaël Guedj (Suisse)
Rabbi Eugene Korn (Israël)
Rabbi Daniel Landes (Israël)
Rabbi Steven Langnas (Allemagne)
Rabbi Benjamin Lau (Israël)
Rabbi Simon Livson (Grand Rabbin de la Finlande)
Rabbi Asher Lopatin (Etats-Unis)
Rabbi Shlomo Riskin (Israël)
Rabbi David Rosen (Israël)
Rabbi Naftali Rothenberg (Israël)
Rabbi Hanan Schlesinger (Israël)
Rabbin Samuel Sirat (France)
Rabbi Daniel Sperber (Israël)
Rabbi Jeremiah Wohlberg (Etats-Unis)
Rabbi Alan Yuter (Israël)
Signataires suivants :
Rabbi David Bauman (Etats-Unis)
Rabbi Abraham Benhamu (Perou)
Rabbi Todd Berman (Israël)
Rabbi Michael Beyo (Etats-Unis)
Rabbi Michael Chernick (Etats-Unis)
Rabbi Josef Douziech (Canada)
Rabbi David Ellis (Canada)
Rabbi Seth Farber (Israël)
Rabbi Ben Greenberg (Etats-Unis)
Rabbi Yeshayahu Hollander (Israël)
Rabbi David be Meir Hasson (Chili)
Rabbi Herzl Hefter (Israël)
Rabbi Zvi Herberger (Norvège/Estonie)
Rabbi David Jaffe (Etats-Unis)
Rabbi David Kalb (Etats-Unis)
Rabbi Joseph Kolakowski (Etats-Unis)
Rabbi Frederick Klein (Etats-Unis)
Rabbi Shaya Kilimnick (Etats-Unis)
Rabbi Yehoshua Looks (Israël)
Rabbi Ariel Mayse (Etats-Unis)
Rabbi Bryan Opert (Afrique du Sud)
Rabbi David Rose (Royaume Uni)
Rabbi Daniel Sherbill (Etats-Unis)
Rabbi Zvi Solomons (Royaume Uni)
Rabbi Yair Silverman (Israël)
Rabbi Daniel Raphael Silverstein (Etats-Unis)
Rabbi Mashada Vaivsaunu (Armenie)
Rabbi Shmuel Yanklowitz (Etats-Unis)
Rabbi Lawrence Zierler (Etats-Unis)
Rabbi David Bauman (Etats-Unis)
Rabbi Abraham Benhamu (Perou)
Rabbi Todd Berman (Israël)
Rabbi Michael Beyo (Etats-Unis)
Rabbi Michael Chernick (Etats-Unis)
Rabbi Josef Douziech (Canada)
Rabbi David Ellis (Canada)
Rabbi Seth Farber (Israël)
Rabbi Ben Greenberg (Etats-Unis)
Rabbi Yeshayahu Hollander (Israël)
Rabbi David be Meir Hasson (Chili)
Rabbi Herzl Hefter (Israël)
Rabbi Zvi Herberger (Norvège/Estonie)
Rabbi David Jaffe (Etats-Unis)
Rabbi David Kalb (Etats-Unis)
Rabbi Joseph Kolakowski (Etats-Unis)
Rabbi Frederick Klein (Etats-Unis)
Rabbi Shaya Kilimnick (Etats-Unis)
Rabbi Yehoshua Looks (Israël)
Rabbi Ariel Mayse (Etats-Unis)
Rabbi Bryan Opert (Afrique du Sud)
Rabbi David Rose (Royaume Uni)
Rabbi Daniel Sherbill (Etats-Unis)
Rabbi Zvi Solomons (Royaume Uni)
Rabbi Yair Silverman (Israël)
Rabbi Daniel Raphael Silverstein (Etats-Unis)
Rabbi Mashada Vaivsaunu (Armenie)
Rabbi Shmuel Yanklowitz (Etats-Unis)
Rabbi Lawrence Zierler (Etats-Unis)
Traduction de Cécile Le Paire
[3] Les principes de l’éducation, « Talmudic Judaism and Society », pp. 225-227
[4] Quatrième réunion de la Commission bilatérale Grand Rabbinat d’Israël – Commission du Saint Siège pour les relations avec le judaïsme, Grottaferrata, Italie (19 octobre 2004)
[5] Commentaire sur Gn 33,4
[6] Glose sur Shulhan Arukh Hoshen Mishpat, section 425 ,5
*Image à la Une : 29ème édition de la plus grande conférence rabbinique internationale à New York
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