Il s’est éteint 11 mois après avoir célébré sa Bar Mitzvah, au
Kotel entouré de sa famille.
La
cérémonie avait eu lieu au Kotel en présence de sa famille, un
siècle après que l’âge où il aurait dû la faire selon la tradition
juive. Mais à cette époque, sa mère avait déjà quitté ce monde et son père
qui avait été fait prisonnier par l’armée russe impériale, était déjà mort
aussi depuis quelques mois.
Ysraël
vivait avec son oncle, et la famille luttait en pleine Première
Guerre mondiale pour sa survie. Il travaillait dans une boutique familiale de
confection.
M.
Kristal était né en Pologne, à Lodz le 15 septembre 1903. De confession
juive, il avait survécu à l’Holocauste lors de la Deuxième Guerre mondiale,
après avoir été détenu avec sa famille dans le camp de concentration
d’Auschwitz. Son épouse Chaya Feige et ses deux enfants avaient été
tués. Quand il a été libéré du camp de la mort il ne pesait plus
que 37 kilos.
Il a
fait son Aliyah en 1950 avec sa deuxième épouse – Batsheva, également
survivante – et leur fils. À Haïfa, ils ont ouvert un magasin de
bonbons, comme ceux qu’il avait déjà confectionnés pour remercier les
Russes qui l’ont libéré du camp de la mort.
La
journaliste Sivan Rahav-Meir avait tenu à rencontrer Israël Kristal, âgé de 112
ans, lorsqu’il a été couronné par le Guinness des records comme étant le doyen
de l’humanité. Elle voulait avant tout découvrir quel était le secret de sa
longévité.
» Israël Kristal, rescapé d’Auschwitz, vit
aujourd’hui à Haïfa. Lors de la cérémonie à laquelle il a assisté entouré de
toute sa famille, l’assistance a entonné la chanson ‘Mi HaIsh’, ‘qui est
l’homme’, dans laquelle on parle d’une personne qui ‘aime la vie, s’éloigne du
mal et de la médisance pour faire le bien, aime la paix et la recherche’. «
La
fille d’Israël Kristal a souligné dans son discours que « c’était
la première fois dans les annales de Guinness qu’un Israélien, juif, rescapé de
la Shoah, et qui, de surcroît, s’appelle Israël, se voit attribué le titre de
l’homme le plus vieux du monde ».
Elle
a ajouté : « Mon père représente aujourd’hui de nombreuses personnes. Non pas
des centaines ni des milliers mais des millions. Des millions qui n’ont pas eu
la chance de survivre à la Shoah et de fonder un foyer et une famille. C’est un
acte de survivance qui dure depuis de très longues années et j’appelle cela une
victoire ».
Le
témoignage de ses descendants, petits-enfants et arrière petits-enfants, est
particulièrement touchant.
Affirmant
qu’il n’avait jamais admis qu’il avait été une victime, l’un d’entre eux a
confié que c’était en lui qu’ils puisaient leurs forces, lorsqu’ils
traversaient une crise, saluant sa foi en D. et son optimisme.
Il
y a quelques jours, Israël Kristal avait confié à ses proches qu’il ne
s’émouvait pas outre mesure d’être ‘le doyen du monde’, considérant comme bien
plus important d’être ‘l’homme le plus
âgé qui met les Tefilin’. Une de ses petites-filles l’a rappelé : « Il n’y renonce jamais. Même lorsqu’il est
fatigué, il se lève vers midi, met les Tefilin, prononce la bénédiction et les
range à leur place ».
Source: Hufftington
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