Au centième anniversaire de sa naissance l’œuvre du P. Roger le Déaut, spécialiste de la langue araméenne, de l’herméneutique juive des Écritures, et expert au Concile Vatican II, reste toujours actuelle, comme cette journée d’études va s’attacher à le montrer.
Roger Le Déaut, qui naît le 28 octobre 1923 à Camors, en Bretagne, entre à la Congrégation du Saint-Esprit, marquée par l’origine juive de son refondateur, le bienheureux Joseph Liebermann.
Appelé à faire des études d’exégèse à Rome dans le but d’enseigner la Sainte Écriture, le P. Le Déaut va rapidement se spécialiser, sous la conduite du P. Stanislas Lyonnet, dans l’étude de la tradition herméneutique d’Israël, et notamment l’étude des Targums du Pentateuque, dont il donne une édition qui fait encore référence en langue française dans la collection des Sources Chrétiennes.
Plus qu’un savant qui a marqué l’ensemble des études araméennes et syriaques, le P. Le Déaut est une figure d’humanité, qui a marqué en tant que professeur une génération d’étudiants à l’Institut Biblique, et de séminaristes au Séminaire Français de Rome où il a longtemps fait partie de l’équipe de formateurs.
Il n’oublia jamais par ailleurs le charisme missionnaire de sa vocation de Spiritain, tout en lui donnant le sens de l’ouverture du cœur et de l’esprit. Passionné d’orgue, il ajoutait la musique au nombre de ses talents et de ses moyens d’expression de la recherche intérieure de Dieu.
Cette journée d’études entend honorer l’ensemble des facettes de cette personnalité riche et complexe, tout en pointant l’actualité de son œuvre, qui malgré l’avancée des connaissances scientifiques sur certains aspects, reste un point de départ incontournable dans les domaines où il a exercé son activité de chercheur.
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