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dimanche 2 avril 2023

Pessa'h 2023



Agir et vivre libres !

 

Nous nous préparons activement à vivre des temps intenses. Et on ne saurait mieux dire : c’est la fête de Pessa’h qui s’avance et elle va être, dès cette semaine, le cadre incontournable de toutes nos expériences de la période. Dans cette célébration, la liberté est à la fois un guide et un horizon indépassable. Elle nous entraîne, chante dans notre esprit et notre cœur, et, conquise à chaque instant, elle reste éternellement un point de repère autant qu’un but à atteindre. C’est que, pour la vision juive, cette liberté majuscule ne peut être statique. C’est précisément son dynamisme qui nous porte et, avec nous, toute l’humanité.

 

L’œuvre à accomplir est donc bien grande et la charge qu’elle représente pourrait impressionner la plupart. Sommes-nous vraiment aptes à nous saisir d’une telle liberté ? En sommes-nous seulement dignes ? La réponse à cette question, qu’il faut bien qualifier d’existentielle, nous est fournie par le nom même de la fête : Pessa’h qui renvoie, en hébreu, au verbe « sauter ». La raison d’une telle appellation est connue : D.ieu, dit le texte, « sauta » par-dessus les maisons juives pour frapper les maisons des Égyptiens lors de la plaie des premiers-nés qui mit définitivement fin à la servitude en Égypte. Mais l’expression possède un sens parallèle, plus profond. De fait, il existe deux manières d’avancer : la marche et le saut. Dans la première, le marcheur reste toujours lié par le rythme de ses pas, son évolution se fait régulièrement et sans qu’il puisse passer brusquement d’un point à un autre. En revanche, le sauteur s’élève d’un seul effort, il parvient à un niveau infiniment supérieur sans transition.

 

Dans cette vision, la fête de Pessa’h apparaît avec sa grandeur propre. Elle est le temps de ce «saut» d’élévation. Ce chemin-là fut ouvert par D.ieu en Égypte, au cœur de la puissance matérielle du monde, toujours oublieux de son Créateur. Là, dans de telles contraintes, le « saut» spirituel fit de nous le peuple libre qui suivit D.ieu dans le désert vers le Don de la Torah sept semaines plus tard. Lorsque revient le temps de la célébration et que nous rappelons cette histoire, ce sont les mêmes forces qui sont présentes, en nous et dans le monde. A nous de réaliser enfin cette liberté tant espérée au fil des siècles. A nous d’en faire la réalité quotidienne. Nous sommes conscients que chacun en a le plus urgent besoin. A nous d’agir, pour le bien !

https://www.loubavitch.fr/etude/la-sidra/item/1332-semaine-14#editorial
 

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