Les 40 ans du groupe Myriam Bat Sion

 

 

Marie Fille de Sion racontée par les anciens

 

Maria, Marie-Christine et Joël sont rentrés dans le groupe, formé en 1981, peu après ses débuts et ont vu naître ensuite l'association fondée par Mgr Jean-Marie Lustiger le 21 novembre 1997, en la fête de la Présentation de Marie au Temple.

 

Voici leur témoignage :

 

Marie-Christine

 

1982 : Invitée par Daniel Gribinski, me voici dans une crypte sombre éclairée d'un simple soupirail, en plein Marais.

 

Fais connaissance avec Paul-Samuel, au sourire rayonnant, avec Eric, tout juste baptisé à Paray, avec Maria la fidèle, avec Myriam venue du Canada, Omer de Belgique, Simone Kohn, les sœurs Bruno, Michel, Joël, Luc et Marie, Braha ...

 

C'est le bonheur pour cette jeune fille d'origine ashkénaze à qui on avait interdit de parler.

 

Chacun arrive avec son histoire juive solitaire et on sent vite que là on sera compris.

On se ressemble malgré nos vies tellement différentes.

 

On sait que l'on vient de loin sans savoir trop d'où ! Nos réunions dans le groupe nous fortifient, nous consolent, nous donnent tant de joies.

 

Plus tard en 1997 Jean-Marie Aron Lustiger nous érigera en association d'Eglise en disant "c'est tout ce que je peux faire pour vous". Nous étions comme dans un rêve. Nous mesurions le cadeau de ce Cardinal prophète qui, comme un messager du Ciel nous disait : "Va vers toi".

 

Marie-Christine Bertin

 

Joël

 

1985 : J’étais baptisé depuis moins de 10 ans. Comme Juif, je me sentais seul dans l’Église.

 

J’avais écrit une lettre en ce sens au Cardinal Lustiger. Restée sans réponse. L’avait-il lue ? L’Esprit Saint l’avait lue et Il avait entendu mon cri.

 

Peu de temps après, à Paray-le-Monial la Cité du Cœur de Jésus, Il me faisait rencontrer Marie-Christine, qui me parlait d’un groupe, Marie-Fille de Sion.

 

Je m’y suis rendu rapidement, et, aussitôt, je me suis senti à l’aise, je me suis senti à la maison. Paul-Samuel, d’autres Juifs baptisés, des « goyim' amis d’Israël », c’était la famille dont j’avais besoin, que je cherchais, c’était ma maison.

 

Le Dieu d’amour, de compassion et de consolation, Haav, Haben, Haroua'h hakodesh, Elohim e’had, manifestait avec force qu’Il se souvenait de son alliance, en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais.

 

Joël Rosenfeld

 

Maria

 

Après mon Baptême, je me suis présentée en 1982 au groupe informel Marie Fille de Sion qui sera érigé par Monseigneur Jean Marie Lustiger en 1997 en association privée de fidèles du Diocèse de Paris.  

 

J’étais assurée que cette association était dans la mouvance de Nostra Aetate qui confirme l’Alliance éternelle entre Dieu et le peuple d’Israël et souligne la relation unique entre Chrétiens et Juifs.

 

Or il arriva que le comportement de la modératrice du moment, suscita, dans le groupe, un grand malaise. Des contestations s’élevèrent et le groupe se disloqua alors que le Cardinal s’éteignait.

 

Ce conflit nous fit ressentir qu’une telle association exigeait la constitution d’un conseil vigilant par le moyen de statuts très rigoureux.

 

Les nouveaux statuts de l’association signés par Monseigneur Vingt-Trois et Paul-Samuel ont été mûrement médités après cette expérience malheureuse. 

 

Cette association peut ainsi nous offrir la garantie d’être en intelligence avec Nostra Aetate et aussi avec la Déclaration rabbinique Orthodoxe qui proclame Juifs et chrétiens en partenariat.

 

Maria Besançon

 

 

Les Spiritains rue Lhomond et récemment la Maison d’Ananie nous ont accueillis les bras ouverts. Nous leur devons beaucoup.

 

Le Cardinal Lustiger, lors de la reconnaissance par l’Eglise de notre petit groupe avait dit : « l’association sera ce que vous en ferez ».

 

Notre « frêle esquif », ainsi nommé par Jean-Jacques, vogue au large.

Son nom : « Espère contre toute espérance. »

 

Magnifique est le Seigneur !