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vendredi 16 juin 2017

Israël et le Saint-Siège espèrent "une rapide conclusion" de leurs négociations


En négociation depuis 1999, l’accord sur le statut juridico-financier de l’Église catholique pourrait être prochainement signé.
Une réunion de travail s’est déroulée mardi 13 juin au Vatican entre le Saint-Siège et Israël en vue d’aboutir à un accord sur le statut juridico-financier de l’Église catholique dans l’État hébreu.
« Les résultats de la séance plénière d’aujourd’hui offrent l’espoir d’une rapide conclusion des négociations en cours et la signature du document », se félicitent Israël et le Saint-Siège dans un communiqué dont l’optimisme tranche avec le ton plus formel des textes précédents.

Rencontre au niveau ministériel

La rencontre était présidée, pour le Vatican, par Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, et, pour Israël, par le ministre de la coopération régionale, Tzachi Hanegbi.
Selon nos informations, celui-ci a aussi rencontré, mercredi midi 14 juin, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, Mgr Paul Gallagher.
À la suite de l’accord fondamental signé en 1999 entre Israël et le Saint-Siège, des négociations avaient été ouvertes, en 1999, concernant les propriétés ecclésiastiques, les exonérations fiscales sur le revenu des activités commerciales des communautés chrétiennes et le statut juridique de l’Église catholique.

18 ans de négociations

Rome réclamait notamment la reconnaissance pleine et entière des droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques, et la confirmation des exemptions fiscales dont bénéficiait l’Église au moment de la naissance d’Israël en mai 1948 et que les Nations unies avaient demandées à l’État hébreu d’honorer.
Au fil des années, les discussions se sont focalisées sur trois questions principales : le statut de l’Église catholique en Israël ; la fiscalité et les questions d’expropriation ; et la question de la souveraineté sur vingt et un sites, y compris le Cénacle, le site du dernier repas du Christ sur le mont Sion à Jérusalem.
Début 2013, le Vatican aurait été sur le point de signer un accord avec le gouvernement de Benyamin Netanyahou. Mais il aurait été remis en cause après l’alliance de celui-ci avec les ultranationalistes d’Israël Beytenou dirigé par Avigdor Liberman.

Les négociations avaient alors marqué un temps d’arrêt et la dernière réunion de la commission bilatérale de travail s’était tenue en février 2014 à Jérusalem. La signature, en juin 2015, d’un accord entre le Saint-Siège et l’État de Palestine avait également contribué à rafraîchir les relations entre le Vatican et Israël.
Un nouveau cycle de négociation s’était ouvert en janvier dernier avec la réunion, à Jérusalem, de la commission bilatérale permanente de travail entre le Saint-Siège et Israël.
Récemment, au titre de sa mission traditionnelle de protectrice des communautés catholiques de Terre Sainte, la France a effectué auprès du Saint-Siège une démarche diplomatique auprès du Saint-Siège, s’inquiétant notamment d’un accord qui reviendrait sur les exemptions fiscales dont elles bénéficient depuis l’Empire ottoman. Sa suppression pourrait fragiliser nombre de communautés.

La France veille aussi à ce que l’accord ne puisse servir à légitimer des prétentions territoriales israéliennes dans les Territoires considérés comme occupés par les Nations unies. Le Saint-Siège aurait rassuré la France sur ces deux points.
Ces négociations entre Israël et le Saint-Siège interviennent alors que l’État hébreu est candidat à un siège au Conseil de sécurité des Nations unies en 2019 (au titre d’un des deux sièges de l’Europe de l’Ouest pour lesquels la Belgique et l’Allemagne sont déjà candidates).

Israël, candidate au Conseil de sécurité de l’ONU

Devant faire face au vote hostile des membres arabes de l’ONU, il s’est engagé dans une opération de séduction pour obtenir la majorité requise des deux tiers des membres de l’Assemblée générale.
Dans cette optique, la signature d’un accord avec le Saint-Siège lui permettrait de bénéficier d’un regard favorable des pays catholiques en Amérique latine ou en Afrique.

En Israël, l’idée d’un nouveau voyage du pape François dans le pays est même évoquée.

Nicolas Senèze, à Rome


tombeau de Marie à Jérusalem propriété de l'Église Photo André Darmon

Israël et le Vatican espèrent une conclusion prochaine des négociations

Ces négociations entre Israël et le Saint-Siège interviennent alors que l’État hébreu est candidat au Conseil de sécurité des Nations unies en 2019.
Une réunion de travail s’est déroulée le 13 juin au Vatican entre le Saint-Siège et Israël afin de conclure un accord sur le statut juridico-financier de l’Église catholique dans l’État hébreu.
« Les résultats de la séance plénière d’aujourd’hui offrent l’espoir d’une rapide conclusion des négociations en cours et la signature du document », se félicitent Israël et le Saint-Siège dans un communiqué dont l’optimisme tranche avec le ton plus formel des textes précédents. La rencontre était présidée, pour le Vatican, par Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, et, pour Israël, par le ministre de la coopération régionale, Tzachi Hanegbi qui a rencontré, le 14 juin, le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, Mgr Paul Gallagher. À la suite de l’accord fondamental signé en 1999 entre Israël et le Saint-Siège, des négociations avaient été ouvertes, en 1999, concernant les propriétés ecclésiastiques, les exonérations fiscales sur le revenu des activités commerciales des communautés chrétiennes et le statut juridique de l’Église catholique. Rome réclamait notamment la reconnaissance pleine et entière des droits juridiques et patrimoniaux des congrégations catholiques, et la confirmation des exemptions fiscales dont bénéficiait l’Église au moment de la naissance d’Israël en mai 1948 et que les Nations unies avaient demandées à l’État hébreu d’honorer. Au fil des années, les discussions se sont focalisées sur trois questions principales : le statut de l’Église catholique en Israël ; la fiscalité et les questions d’expropriation ; et la question de la souveraineté sur vingt et un sites, y compris le Cénacle, le site du dernier repas du Christ sur le mont Sion à Jérusalem.
Début 2013, le Vatican aurait été sur le point de signer un accord avec Benyamin Netanyahou. Mais il aurait été remis en cause après l’alliance de celui-ci avec les ultranationalistes d’Israël Beitenou dirigé par Avigdor Liberman. Les négociations avaient alors marqué un temps d’arrêt et la dernière réunion de la commission bilatérale de travail s’était tenue en février 2014 à Jérusalem. La signature, en juin 2015, d’un accord entre le Saint-Siège et l’État de Palestine avait également contribué à rafraîchir les relations entre le Vatican et Israël.
Un nouveau cycle de négociation s’était ouvert en janvier dernier avec la réunion, à Jérusalem, de la commission bilatérale permanente de travail entre le Saint-Siège et Israël. Récemment, au titre de sa mission traditionnelle de protectrice des communautés catholiques de Terre Sainte, la France a effectué auprès du Saint-Siège une démarche diplomatique auprès du Saint-Siège, s’inquiétant notamment d’un accord qui reviendrait sur les exemptions fiscales dont elles bénéficient depuis l’Empire ottoman. Sa suppression pourrait fragiliser nombre de communautés. La France veille aussi à ce que l’accord ne puisse servir à légitimer des prétentions territoriales israéliennes dans les Territoires considérés comme occupés par les Nations unies. Le Saint-Siège aurait rassuré la France sur ces deux points.
Devant faire face au vote hostile des membres arabes de l’ONU, il s’est engagé dans une opération de séduction pour obtenir la majorité requise des deux tiers des membres de l’Assemblée générale.

Dans cette optique, la signature d’un accord avec le Saint-Siège lui permettrait de bénéficier d’un regard favorable des pays catholiques en Amérique latine ou en Afrique. En Israël, l’idée d’un nouveau voyage du pape François dans le pays est même évoquée.

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