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lundi 25 décembre 2023

Souhaits de l'Archevêque de Paris pour Noël 2023

 


Message de Noël de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris

Le jeudi 21 décembre 2023

Chers frères et sœurs, chers amis, la naissance de Jésus que nous célébrons en ces jours demeure un événement déroutant, incompréhensible, et dans le même temps nous pouvons tout à fait l'imaginer dans notre monde et notre époque. Jésus est né dans la pauvreté de la crèche et ses parents ont dû, quelques jours après Sa naissance, fuir, se cacher, prendre le chemin de l'exil pour sauver Sa vie. Lui, le Verbe de Dieu, Celui par qui tout fut créé et sans qui rien ne fut, a choisi de se faire homme dans cette naissance-là.

Comme les bergers et les mages qui L'ont reconnu dans la faiblesse d'un nouveau-né couché dans une mangeoire, puissions-nous toujours Le reconnaître autour de nous : dans la rue, dans nos hôpitaux, dans nos prisons, dans la vie naissante, souffrante, finissante ; puissions-nous aussi toujours Le reconnaître près de nous dans l'épreuve, car jamais Il ne nous abandonne. 

Comme les bergers et les mages qui lui ont donné tout ce qu'ils possédaient, puissions-nous ouvrir vraiment nos mains, nos bras, nos cœurs au Christ qui vit en chacun de nos frères et sœurs de toute condition, origine, croyance ou religion ; puissions-nous être réellement des instruments de la paix du Seigneur dans ce monde-ci, qu’Il aime, et qui en a tant besoin. 

Quand nous contemplons la Sainte Famille dans les crèches de nos maisons, ayons une pensée et une prière pour toutes les familles qui vivront cette fête de Noël meurtries par la guerre, séparées par l’exil, éprouvées par la pauvreté, la maladie ou le deuil. Ayons une pensée et une prière pour ceux de nos frères et sœurs qui vivront cette fête de Noël dans la solitude car vraiment, nous sommes une seule et unique famille, la famille de Dieu. Demandons à ce Père qui nous aime de combler nos cœurs d'espérance pour nous rendre capables de dire en Son Fils : “Vraiment, que Ton règne vienne”. 

Chers frères et sœurs, chers amis, c'est depuis notre maison commune, notre cathédrale Notre-Dame de Paris, que j'ai voulu vous adresser ces quelques mots. Elle est, vous le voyez, plus que jamais en train de retrouver toute sa beauté dans l'attente du jour où nous y entrerons de nouveau. Je veux, en votre nom à tous, remercier avec chaleur les plus de 1000 ouvriers, artisans, ingénieurs, artistes qui ont donné et donnent encore tout leur savoir-faire, toute leur énergie pour tenir le délai d'un an. Ils accomplissent ce travail extraordinaire sous la conduite du président de l'établissement public, Philippe Jost, que je veux également remercier avec toute son équipe, tous ceux qui œuvrent à Notre-Dame avec la même joie, la même détermination qui animait déjà le général Jean-Louis Georgelin, qui sera à jamais associé à la mémoire de la cathédrale. 

Je veux remercier de tout mon cœur, en notre nom à tous, la belle et grande famille de l'Atelier Notre-Dame qui travaille sans relâche à mes côtés, à préparer ce que sera la vie de la cathédrale pour et après sa réouverture, sous la direction du recteur de Notre-Dame, Mgr Olivier Ribadeau Dumas et de son équipe, de Guillaume Bardet, qui réalise les principaux éléments du mobilier liturgique ; Ionna Vautrin, qui a conçu les chaises de l'assemblée ; Sylvain Dubuisson, pour son travail sur le reliquaire de la Couronne d'épines du Christ ; et tant d’autres dont je mesure chaque jour l’immense talent et le grand dévouement. 

Chers frères et sœurs, chers amis, l'année prochaine c’est d'ici que je vous offrirai mes vœux, mais plus dans cette tenue de travail, ce sera en tenue de fête ! Du cœur de Notre-Dame de Paris, je vous adresse mes vœux les plus sincères pour un joyeux et saint Noël. À chaque fois que j'entre dans notre cathédrale croyez bien que c'est, en pensée, avec chacun d'entre vous. Au nom de toutes les équipes qui travaillent ici, je vous offre ces quelques minutes de musique portées par la Maîtrise de Notre-Dame qui accompagne depuis des siècles la prière, les espérances de tous ceux qui franchissent les portails de cette cathédrale. Et pour moi, je vous porte tous et chacun dans mon cœur et dans ma prière.

Joyeux Noël à tous !

† Laurent Ulrich
Archevêque de Paris 


Noël, 25 Décembre 2023

 


« Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus » (Mt 2,18). On ne peut entendre ce verset sans que nos regards se tournent vers la Terre Sainte où ce cri déchirant s’élève de mille bouches depuis le déclenchement de cette nouvelle guerre.
L’ambiance de Noël avec ses décorations et ses retrouvailles familiales pourrait nous faire oublier que la crèche est un logement de fortune et ses occupants des déplacés. Le mystère de Noël c’est d’abord celui d’un Dieu qui a délibérément choisi de venir à notre rencontre dans une vulnérabilité totale.
On ne résoudra pas le problème de la violence en rejetant la responsabilité sur d’autres, que ce soient les Juifs, les musulmans ou mon voisin de palier, mais en acceptant la rencontre dans la vulnérabilité. C’est là le message de la crèche : un appel à la conversion, au transpercement du cœur. Nous laisserons-nous désarmer à la vue de l’enfant-Dieu ?
Abbé Dominique Janthial
Responsable des prêtres, diacres et
séminaristes de la Communauté de l’Emmanuel

Projet Darka n°27 : ‘Hanouka

Le pardon plus grand que le désespore


HAG SAMEAH !!!

 


Qu'est ce que Hanouka ?

 


Où en sont les relations judéo-chrétiennes (Centre Sèvres, Paris)

 


Depuis le concile Vatican II, l’Eglise catholique porte un regard plein d’estime sur le judaïsme. Rompant avec des siècles d’antijudaïsme, elle reconnaît dans  le peuple juif ses frères aînés et la racine sur laquelle elle est greffée. Comment l’Eglise comprend-elle aujourd’hui son lien au judaïsme ? Quelles conséquences ce nouveau regard a-t-il sur sa théologie et sa pastorale ? Comment les juifs répondent-ils à ce changement ? Telles sont les principales questions qui seront abordées dans ce cours.

 

Photo : Osservatore Romano

Bibliographie

Conférence des Evêques de France, Les relations entre Juifs et Chrétiens, Compendium, Paris, Bayard, Cerf, Mame 2019

J. Dujardin, Catholiques et Juifs, Cinquante ans près Vatican II, Paris, Albin Michel, 2012

J.M. Lustiger, La Promesse, Paris, Parole et Silence, 2002

https://centresevres.com/agenda/ou-en-sont-les-relations-judeo-chretiennes/

HANOUKA 7 Décembre / 15 Décembre 2023

 


Allumage des lampes de Hanoukkah au Moyen Âge, illustré dans l'ouvrage italien Pisqei Rabbi Yeshayah Aharon par Jekuthiel ben Solomon of Bologna, daté de 1374 (©British Library Ms. Or 5024, fol.19)

Premier livre des Maccabées 4,52-59 : « Le vingt-cinq du neuvième mois, nommé Kislev, en l’an cent quarante-huit3, ils se levèrent de bon matin et ils offrirent, conformément à la Loi, un sacrifice sur le nouvel autel des holocaustes4 qu’ils avaient édifié. L’autel fut inauguré avec des cantiques, au son des cithares, des lyres et des cymbales, à la même époque de l’année et le même jour que les païens l’avaient profané. Tout le peuple tomba la face contre terre pour adorer, puis il fit monter la louange vers le Ciel qui l’avait conduit au succès. Ils célébrèrent la dédicace de l’autel pendant huit jours et ils offrirent des holocaustes avec une grande joie, ainsi que des sacrifices de communion et d’action de grâce. Ils ornèrent la façade du temple de couronnes d’or et d’écussons et ils remirent à neuf les entrées ainsi que les salles, qu’ils munirent de portes. Une grande joie régna parmi le peuple, et la honte infligée par les païens fut effacée. Judas, ses frères et toute l’assemblée d’Israël décidèrent que les jours de la dédicace de l’autel seraient célébrés en leur temps, chaque année pendant huit jours, à partir du vingt-cinq Kislev, avec joie et gaieté. »

Deuxième livre des Maccabées 10,1-8 : « Maccabée, avec ses compagnons, recouvra sous la conduite du Seigneur le sanctuaire et la ville. Il détruisit les autels élevés sur la place publique par les étrangers ainsi que les lieux de culte. Après avoir purifié le temple, ils bâtirent un autre autel ; ils tirèrent des étincelles de pierres à feu, prirent du feu à cette source et offrirent un sacrifice après deux ans d’interruption ; ils firent fumer l’encens, allumèrent les lampes et exposèrent les pains. Ayant accompli ces rites, ils prièrent le Seigneur, prosternés sur le ventre, de ne plus les laisser tomber dans de tels maux, mais, s’il leur arrivait jamais de pécher, de les corriger avec mesure et de ne pas les livrer à des nations blasphématrices et barbares. Ce fut le jour même où le temple avait été profané par des étrangers que tomba aussi le jour de la purification du temple, le vingt-cinq du même mois, qui est Kislev. Ils célébrèrent avec allégresse les huit jours à la manière des Tentes, se souvenant comment, il y a peu de temps, ils avaient passé les jours de la fête des Tentes en gîtant dans les montagnes et dans les grottes à la façon des bêtes sauvages. C’est pourquoi, portant des thyrses, des rameaux verts et des palmes, ils firent monter des hymnes vers celui qui avait mené à bien la purification de son lieu saint. Ils décrétèrent par un édit public, confirmé par un vote, à l’adresse de toute la nation des Juifs, que chaque année ces jours seraient célébrés. »


Talmud de Babylone, traité Shabbat 21a : « Lorsque les Grecs sont entrés dans le Temple, ils ont souillé toutes les huiles à l’intérieur, et quand la dynastie des Hasmonéens les a dominés et les a vaincus, ils ont cherché et on a trouvé une seule fiole d’huile qui gisait avec le sceau du Grand Prêtre, mais qui contenait seulement pour l’éclairage d’une seule journée. Alors un miracle est arrivé et ils ont allumé pendant huit jours. L’année suivante on a instauré ces jours comme fête. »

https://icalendrier.fr/religion/fetes-juives/hanouka

Hanouka, la nuit traversée