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lundi 26 mars 2018

HINE YASKIL AVDI



Yossi de la kehilla de Jaffa, a écrit la musique pour un nouveau chant qu’il a joué aussi, basé sur les paroles d’Isaïe 52 : 13-15. C’est une méditation très appropriée de Carême.


« Voici, mon serviteur prospérera; Il montera, il s'élèvera, il s'élèvera bien haut.
De même qu'il a été pour plusieurs un sujet d'effroi, -Tant son visage était défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l'homme, -
 De même il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie; Devant lui des rois fermeront la bouche; Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté, Ils apprendront ce qu'ils n'avaient point entendu. »

chant Eliyahu Hanavi

prophète Elie (M. Chagall)

אֵלִיָהוּ הַנָבִיא, אֵלִיָהוּ הַתִּשְׁבִּי, אֵלִיָהוּ הַגִלְעָדִי בִּמְהֵרָה יָבוֹא אֵלֵינוּ עִם מָשִׁיחַ בֶּן דָוִד

Eliyahu Hanavi (le prophète Elie), chanté en fin de Shabbat


Elie passionné pour son Dieu


On ne sait pas grand-chose des origines et de la vie personnelle d'Élie...

On ne sait pas grand-chose des origines et de la vie personnelle d'Élie. Il apparaît brusquement au chapitre 17 du premier Livre des Rois : Élie, le Tishbite, de la population de Galaad... Essayons de tracer son portrait, au fil des divers récits bibliques qui parlent de lui.
Un solitaire
Élie n'était-il pas reconnaissable à son vêtement de poils et son pagne autour des reins (2 R 1,8), le costume traditionnel des prophètes ? Choisi par le Seigneur pour le service de sa parole, il est d'emblée mis à part et solitaire. Cela se traduit dès le début par l'obligation de se retirer loin des lieux habités : « Va-t-en d'ici, lui dit le Seigneur, dirige-toi vers l'orient et cache-toi dans le ravin de Kérith » (1R 17,2-6). Dans ce ravin Élie a pour compagnie et bienfaiteurs des corbeaux. Plus tard, la sécheresse s'aggravant, il reçoit l'ordre d'aller en pays étranger, à Sarepta de Sidon, où une veuve l'accueille (17,18-20).
Aux yeux d'Achab, qu'il doit affronter au bout de trois années d'exil, il est le porte-malheur d'Israël et un ennemi personnel (18,17). Il semble que les autres prophètes se regroupent en des sortes de confréries, mais Élie se déclare devant le peuple « seul prophète du Seigneur » (18,22). Sa solitude devient extrême lorsqu'il doit fuir la colère de la reine Jézabel après avoir fait massacrer les prophètes de Baal (19,1-5). Il a bien un serviteur, anonyme, mais il le laisse à Béer-Shéva et s'enfonce seul dans le désert où il s'assoit et « s'endort sous un genêt isolé ». Quand il arrive à la montagne de Dieu après 40 jours de marche, il se plaint au Seigneur : « Les fils d'Israël ont abandonné ton alliance... je suis resté, moi seul, et l'on cherche à m’enlever la vie » (19,14).
Chargé par Dieu d'oindre Élisée comme prophète à sa place, il trouve en lui un successeur pour l'avenir (19,16.19-21); pour le présent, cependant, c'est un serviteur plus qu'un ami. Au dernier moment, alors qu'Élie et Élisée cheminent ensemble, celui-ci l'appelle Maître (2R 2,35). Élie semble toujours seul.
Un personnage complexe
L'humanité du prophète se manifeste en des traits de caractère assez contrastés, parfois contradictoires. Quelle que soit la difficulté, il obéit au Seigneur sans discuter. Ainsi il part dès qu'il en reçoit l'ordre, et repart, toujours plus loin, jusqu'au désert et à l'Horeb. Il revient parler au roi qui l'a fait chercher partout et il affronte sa colère (1R 18,1-2). Il donne l'onction au prophète que le Seigneur a désigné. Il annonce docilement le châtiment du Seigneur aux usurpateurs criminels, fussent-ils roi et reine (21,20), et à Akhazias qui se fie à l'idole Baal-Zeboub (2R 1,6).
Mais Élie discute aussi avec son Dieu. Il lui rappelle ses obligations vis-à-vis de la pauvre veuve de Sarepta et de son fils (1 R 17,20). Il demande grâce pour lui-même quand l'épreuve devient trop lourde (19,4). Tout à tour il prend la fuite et brave le courroux des rois. Il est plein de délicatesse et de prévenance pour une pauvre veuve et un orphelin, sensible à l'angoisse du fidèle Obadyahou qui craint pour sa vie (18,9-17), compréhensif à l'égard d'Élisée (19,20). Mais il fait égorger, sans état d'âme apparent, 450 prophètes de Baal (18,40) et appelle le feu du ciel sur deux chefs de cinquantaine et leurs hommes (2 R i,10-12). Au moment du sacrifice sur le Carmel, il se moque ouvertement des adorateurs d'une idole inerte (1 R 18,27.30-36), avant de se montrer sûr et fier de son Dieu et de s’humilier devant lui dans une prière de supplication.
Passionné pour son Dieu
En fait, la vie et la personne d'Élie sont étroitement liées à son amour pour le Seigneur. Il lui fait entièrement confiance pour sa nourriture, son repos et sa sécurité. Et il lui est donné de boire au torrent, d'être ravitaillé par les corbeaux du désert (17,4-6), hébergé par une veuve sans ressources en pays étranger (17,15-16), sauvé de son découragement mortel en plein désert (19,6). Il transmet fidèlement et sans crainte tous les messages dont le Seigneur le charge, et celui-ci l'entoure de délicate sollicitude : « Lève-toi et mange, car autrement le chemin serait trop long pour toi (19,7) ».
Sûr d'être écouté du Dieu qu'il aime, Élie se fait près de lui médiateur et intercesseur pour ses frères. Il annonce à Akhab la fin de la sécheresse et de la famine (18,41). Il peut assurer la veuve charitable qui l'a secouru que le nécessaire, farine et huile, ne lui manqueront plus (17,14). Il obtient même pour elle que Dieu rende la vie à son fils. Pourtant Élie ne se prévaut pas de sa propre puissance: Fais que l'on sache... que je suis ton serviteur et que c'est par ta parole que j'ai fait toutes ces choses (18,36).
La Parole de Dieu, ainsi que ses dons, passent par lui, sans plus. Son seul secret est une foi et un attachement sans faille. Il peut dire en toute vérité: Je suis passionné pour le Seigneur (19,14). Passionné et donc intransigeant, il confesse: C'est toi, Seigneur, qui es Dieu (18,37). Déjà pris au feu de Dieu pendant sa vie, et feu lui-même comme le dit le Siracide (si 48,1), il ne pouvait qu'être enlevé dans le feu à la fin. Non sans avoir veillé à ce qu'un autre serviteur, Élisée, continue à porter la Parole parmi les humains.

© SBEV. Madeleine Le Saux

vendredi 9 mars 2018

Racines communes et histoires des relations judéo-chrétiennes




Juifs et chrétiens ont peut-être plus de choses en commun que ce qu'on pense généralement. Dans son cours au Centre Diocésain de Formation, Jean-Pierre Sterck-Degueldre analyse les relations entre les deux grandes religions.



Enseignements Marie Fille de Sion, 3 Mars 2018





enseignement sur le Cardinal de Lubac, véritable précurseur du mouvement de rapprochement entre Juifs et Chrétiens. Lorsque celui-ci écrit, peu après la guerre de 39-45, que la foi d'Abraham est déjà notre foi, que l'Ancien Testament annonce le nouveau, qu'il faut les lire à la lumière l'un de l'autre, qu'Abraham, Moïse, Marie sont des modèles d'accomplissement, il ouvre la voie aux paroles de Jean Paul II sur « l'Ancienne Alliance qui n'a jamais été révoquée ».

"Marie Mère de l'Eglise" célébrée le lundi après la Pentecôte



Conformément à la volonté du Pape, la mémoire de Marie Mère de l’Église est désormais obligatoire pour toute l’Église de rite romain, le lundi après la Pentecôte. La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements publie ce samedi 3 mars un décret en ce sens, signé le 11 février 2018, date du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes.

Marie Duhamel- Cité du Vatican

Selon la volonté du Pape, l’Église de rite romain célèbrera maintenant, chaque année, la mémoire de « la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église » le lundi après la Pentecôte. Sa mémoire devra apparaitre dans tous les calendriers et les livres liturgiques pour la célébration de la messe et de la liturgie des heures. La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements met à disposition des textes liturgiques, en latin, nécessaires à ces célébrations. Leurs traductions, approuvées par les conférences épiscopales, seront publiées après la confirmation du dicastère.

Valoriser le mystère de la maternité spirituelle de Marie

Commentant le décret signé à l’occasion du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes, le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, explique l’intention du Pape. Celui-ci a pris la décision de célébrer Marie Mère de l’Église, «en considérant l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps». Il estime que «la promotion de cette dévotion peur favoriser, chez les pasteurs, les religieux et les fidèles, la croissance du sens maternel de l’Église et de la vraie piété mariale», peut-on lire dans le décret.
Le vœux, explique le cardinal Sarah, est que cette célébration rappelle à tous les disciples du Christ que, si nous voulons grandir et être remplis de l’amour de Dieu, il faut planter notre vie sur trois grandes réalités - la Croix, l’hostie, et la Vierge – «trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer, féconder et sanctifier notre vie intérieure, et nous conduire vers Jésus», écrit le préfet.

Le fruit d’un progrès

François n’est pas le premier a accordé de l’importance à Marie Mère de l’Église. Le décret souligne les progrès réalisés dans la vénération liturgique réservée à la Vierge Marie.
La Mère du Christ est aussi Mère de l’Église, comme l’indique les «paroles prémonitoires» de saint Augustin et de saint Léon le Grand. L’un dit que Marie est «la mère des membres du Christ», parce qu’elle a coopéré à la renaissance des fidèles dans l’Église. L’autre écrit qu’elle est mère des membres du Corps mystique du Christ, c’est-à-dire de son Église. «Ils s’appuient tout deux sur la maternité de Marie et de son union intime avec l’œuvre du Rédempteur». En accueillant le disciple bien aimé, Marie a accueilli tous les hommes comme des enfants appelés à renaitre à la vie divine. Dans le disciple bien aimé, le Christ choisit à son tour tous les disciples comme vicaires de son amour envers la Mère, explique le décret. Et au cours des siècles, poursuit-il, la piété chrétienne a honoré Marie avec les titres de Mère des disciples, des fidèles et des croyants. Tel est le fondement sur lequel s’est appuyé le bienheureux Pape Paul VI lorsqu’il a reconnu solennellement à Marie le titre de Mère de l’Église le 21 novembre 1964en concluant la troisième session du Concile Vatican II.
Depuis, le Saint-Siège a proposé à l’occasion de l’Année Sainte de la Réconciliation en 1975, une messe votive en l’honneur de la bienheureuse Marie Mère de l’Église, insérée par la suite dans le Missel Romain ; il a aussi accordé la faculté d’ajouter l’invocation de ce titre dans les Litanies Laurétanes en 1980 et publié d’autres formules dans le recueil des messes de la bienheureuse Vierge Marie en 1986.

Cas exceptionnels

Le Saint-Siège a également concédé, pour certaines nations, diocèses et familles religieuses qui en ont fait la demande, d’ajouter cette célébration dans leur Calendrier particulier. Parmi ces nations la Pologne ou l’Argentine. Dans ces cas particuliers, rien ne change. «Là où la célébration de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, est déjà célébrée selon les normes du droit particulier approuvé, à un jour différent avec un degré liturgique supérieur, même dans le futur, elle peut être célébrée de la même manière», conclut le décret.